Ce jeudi 1er avril alors que se tenait le comité d’entreprise de people and baby, les salariées de la section CNT people and baby avait appelé à une grève. Elles demandent la réintégration des trois salariées licenciées...

Le siège de people and baby occupé

Ce jeudi 1er avril alors que se tenait le comité d’entreprise de people and baby, les salariées de la section CNT people and baby avait appelé à une grève. Elles demandent la réintégration des trois salariées licenciées de la halte garderie Giono dans le 13 eme arrondissement ainsi que la réintégration d’une quatrième salariée mutée dans une autre structure. En fin de matinée, les salariées de la section syndicale sont intervenues lors de la réunion du comité d’entreprise avec le soutien d’une quinzaine de militants de la CNT et ont décidée de rester occuper le siège social de l’entreprise. Lors d’une première entrevue, Le PDG Christophe Durieux a proposé de soutenir, en tant que conseil, la création d’une entreprise pour les salariées licenciées. Peut-être veut-il proposer des formations de management pour apprendre à licencier ? Dans l’après midi, alors que de nombreux militants de la CNT, de SUD, du NPA et des sans étiquette ont porté le nombre d’occupants à une cinquantaine, la direction se refusait toujours à toute ouverture de négociations concernant la réintégration des salariées. Nicole Borvo(PC), sénatrice et Emmanuelle Becker élue PC au conseil de Paris sont également intervenues auprès de la direction. Lors de l’entrevue, où étaient également présentes la représentante de la section syndicale et la fédération CNT santé social, la direction a une nouvelle fois fait preuve de sa mauvaise foi lorsque les élues lui ont fait part de leurs inquiétudes quant à sa gestion du conflit et des motifs de licenciement. La direction n’a cessé de stigmatiser les salariées de la Halte garderie Giono, oubliant qu’il y a quelques mois une directrice adjointe d’une structure de l’est de France a été mise à pied de manière encore plus violente, et est restée 3 mois sans salaire. C’est aussi sans compter le nombre de salariées « gênantes » à qui la direction de people and baby propose régulièrement des ruptures conventionnelles de contrats dès qu’elle veut s’en débarrasser. L’occupation s’est prolongée jusque dans la soirée où le PDG a fait intervenir deux agents de police pour tenter de négocier avec les occupants, puisque l’huissier qu’avait mandaté la direction n’a pu constater de dégradations sur les lieux de l’occupation. Peu avant 22h00, la direction a fait intervenir des vigiles, qui avec l’aide de la police ont escorté la direction vers la sortie. Une fois de plus, en réponse à des revendications salariales, le patron fait intervenir la police et sa milice patronale. N’ayant plus personne avec qui négocier, les salariées de la section et leurs soutiens ont décidé de quitter les lieux. Dans le même temps, un rassemblement à l’appel de la section CNT people and baby se tenait à 17h00 devant la mairie du 13e arrondissement, qui est le donneur d’ordre de l’entreprise gestionnaire. Une cinquantaine de personnes, militants et militantes de la CNT, de la CGT, des alternatifs et du NPA entre autres, ainsi que des parents se sont retrouvés devant la mairie pour demander la réintégration des salariées et une intervention de la mairie auprès de l’entreprise. Une délégation a été reçue et un nouveau rendez-vous a été fixé vendredi 2 avril avec le directeur du cabinet du maire. Nous ne lâcherons pas la pression tant que les salariées ne seront pas toutes réintégrées et que la direction de people and baby n’aura pas ouvert de négociations pour répondre aux revendications sur les conditions de travail de toutes les salariées de people and baby. La lutte et le soutien continuent avec un concert de soutien aux salariées licenciées vendredi 2 avril à la CNT.

Paris, le 2 avril 2010

Section CNT people and baby : 06 19 34 51 27 mail : sectionpetb cnt-f.org

Fédération CNT santé social : 06 28 33 42 43 mail : fede.sante-social cnt-f.org 33 rue des vignoles 75020 Paris