Suite à un texte du 27 janvier 2006, signé par FO, l’UNSA, la CGC la CFTC et la CFDT , la Direction de La Poste impose une réforme de l’exercice du droit syndical. La CGT et SUD-PTT se sont abstenus alors qu’ils pouvaient en empêcher l’application en s’opposant. Ce nouveau droit syndical réserve toutes les possibilités d’expression aux seuls syndicats dits « représentatifs ».

Cela signifie que ceux qui ne se présentent pas aux élections -c’est le cas de la CNT- et qui refusent la cogestion mise en place dans les commissions paritaires, se trouvent donc illégaux. Ceci se traduit par la suppression des droits élémentaires que nos camarades postiers usaient depuis parfois plus de 20 ans : distribution de tracts, panneaux syndicaux et local.

Cet « accord » vise également à réglementer la pratique syndicale et revendicative du personnel en interdisant en gros : les piquets de grève, les occupations de locaux, et en justifiant la criminalisation des "débordements" sociaux...(comme l’intervention du GIGN au centre de tri de Bègles il y a un an et demi). Ceci se déroule au moment où les restructurations se multiplient entraînant un accroissement de la précarité et un abandon progressif des missions de service public.

Cette interdiction de la CNT-PTT et ces restrictions importantes du droit de grève sont la preuve de la volonté de l’Etat d’utiliser ses pires armes, telles que la suppression de la liberté d’expression, pour pouvoir mener à bien son projet à moyen terme de privatisation.

En bâillonnant un syndicat autogestionnaire combatif qui se place toujours du côté des travailleurs, en rendant illégal des formes de lutte souvent utilisées lors des conflits à la Poste, la Direction de la Poste essaie de conforter encore un peu plus les places dorées de quelques permanents syndicaux qui sont bien loin des attentes des postiers qui voient leur conditions de travail se dégrader.

Un coup contre l’un d’entre nous est une attaque contre tous !