Secrétariat international de la CNT

Sahara Occidental : Assassinat du prisonnier politique Hassana El Ouali par le pouvoir marocain !

Publié le mercredi 22 octobre 2014

IMG/jpg/icono_art_sahraoui.jpg

Après 3 ans d'enfermement suite aux manifestations à Dakhla en 2011 (ville des territoires occupés) défendant l'autodétermination du peuple sahraoui et le respect des droits de l'homme, Hassana El Ouali Aaleya, militant sahraoui des droits humains et membre de l'association sahraouie contre la torture, âgé de 42 ans, a été assassiné en prison par les autorités marocaines, à une semaine de sa libération.

Son état de santé était affaibli par son diabète et plusieurs grèves de la faim, contre les conditions de détention et pour leur libération, menées avec ses camarades de prison pendant ces trois années. Ce sont ses trois camarades sahraouis de prisons, de Dakhla, qui ont fait pression aux autorités pénitentiaires pour que Hassana soit transféré dans un hopital en urgence vu son état de santé critique, privé de soins nécessaires à temps, et plus grave, suite à une injection contenant du glucose, son état s'est aggravé et il est tombé dans le comas. La nuit suivante, du 28 au 29 septembre 2014, Hassana est mort à l'hopital militaire de Dakhla.

Face à ce meurtre délibéré, la population de Dakhla est descendue massivement dans la rue exprimer sa colère, une forte répression faisant plus d'une vingatine de blessés s'est abattue sur Dakhla, assiégée pendant plusieurs jours de la semaine suivant le meurtre.

La famille de Hassana, ses camarades de lutte, ainsi que des associations dont l'association des familles des prisonniers et disparus sahraouis, ont exigé immédiatement une enquête indépendante sur cet assassinat, comme pour les autres cas de meurtre en prison, dont 8 depuis 2013 ! Sa famille refusait de récupérer la dépouille sans une autopsie et cette enquête, mais le pouvoir marocain est allé encore plus loin et a procédé à un enterrement forcé de Hassana El Ouali, le 4 octobre 2014, sans la présence de la famille ! Un double meurtre disent les sahraouis...

Les conditions dans les prisons marocaines s'aggravent de jours en jours, des mobilisations et grèves de la faim dures sont menées, le pouvoir marocain avec le soutien de la France notemment reste inflexible.

Le GT Afrique du SI

avril 2024 :

Rien pour ce mois

mars 2024 | mai 2024

S'abonner à notre lettre d'information :