Secrétariat international de la CNT

CHIAPAS : LA RÉPRESSION CONTINUE

Publié le lundi 14 février 2011

Le 3 février, des membres de l'ejido de San Sebastián Bachajón, adhérents
de l' Autre Campagne, ont été expulsés et agressés, et 127 ont été arrêtés
par la police d'état du Chiapas et la police fédérale, avec le soutien de
l'armée mexicaine. L' agression a eu lieu pendant une action de
protestation sur la route Ocosingo-Palenque après que, le 2 février, un
groupe de militants du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) ait
spolié violemment les membres de l'ejido qui encaissaient le paiement de
l'entrée donnant accès aux Cascades d'Agua Azul.

Le gouvernement du Chiapas, à la charge de Juan Sabines Guerrero, a décidé de ne pas intervenir devant la spoliation dont ont été victimes ces
membres de l'Autre Campagne, favorisant ainsi la dérive de l'agression
initiale en affrontement, au cours duquel une personne est morte et deux
autres ont été blessées. En outre, il a utilisé le conflit pour lancer une
nouvelle agression contre les membres d'ejidos. Juan Sabines, digne
héritier des gouvernements du Chiapas, poursuit sa stratégie consistant à
favoriser conflits et affrontements entre communautés pour amplifier sa
politique répressive et paramilitaire contre le territoire des communautés
zapatistes et de l 'Autre Campagne.

Juan Sabines, comme beaucoup d'autres dans la classe politique mexicaine,
rend hommage à Don Samuel Ruiz face aux caméras, pour pouvoir réprimer,
spolier et assassiner les communautés que ce dernier a passé sa vie à
défendre.

Aujourd'hui, les Cascades d'Agua Azul sont occupées par la police du
Chiapas, et plusieurs personnes sont toujours détenues préventivement
« pour identifier les responsables des délits d'homicide, lésions,
blessures, privation illégale de la liberté et attaques aux voies de
communication », entre autres.

Nous exigeons que soient libérées les personnes injustement détenues, que
la police cesse son occupation du territoire de l'ejido de San Sebastián
Bachajón, et la fin de la politique répressive et paramilitaire du
gouvernement de Juan Sabines Guerrero.

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