Le STE-CNT 35 a décidé d’éditer après chacune de ses assemblées générales une lettre d’information à destination de ses sympathisant-e-s afin de les tenir au courant de l’actualité sociale, politique et autres dans l’Ille-et-Vilaine, dans le secteur de l’Education, notamment. Cette publication (exclusivement électronique) a donc pour but de vous communiquer le plus souvent possible les dates de réunions publiques, d’AG, de rassemblements, de manifestations et d’autres évènements pour que vous puissiez aussi y participer.

Salutations anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires et à bientôt dans les luttes !

Lettre d’information aux sympathisant-e-s n°7

19 mars : Grève interprofessionnelle. A Rennes, manifestation au départ de la place de la gare à 11h00.

Tract de l’UL CNT de Rennes :

« Même massive comme elle l’a été le 29 janvier, la mobilisation ne servira à rien si elle ne s’inscrit pas dans la durée.

Ne nous cachons pas derrière l’immobilisme des syndicats bureaucratiques. C’est l’exemple des travailleurs de la Guadeloupe qui se sont organisés collectivement pour obtenir satisfaction dont il faut s’inspirer maintenant.

C’est comme ça que nous pourrons aussi faire céder nos ennemis de classe. Parce que nous les travailleurs, ensemble, avons le pouvoir, en bloquant l’économie, d’instaurer un rapport de force décisif avec le patronat et le gouvernement.

Les lycéens aussi nous ont montré que la lutte paie en obtenant cet automne le retrait de la réforme des lycées. Total, Continental nous montrent chaque jour que, crise ou pas, les patrons n’ont que faire de nos vies.

QUI SÈME LA MISÈRE RÉCOLTE LA COLÈRE ! Il est temps de préparer la grève générale reconductible et, puisque personne ne le fera à notre place, mettons-nous y dès aujourd’hui. Les bases revendicatives de la CNT sont claires : Pas de revenus inférieurs à 1600 € net par mois ; Augmentation de 300 € net pour les salaires jusqu’à 2 fois le SMIC réévalué ; Paiement à 100 % du chômage total ou partiel ; Requalification des CDD en CDI et titularisation sans condition de tous les précaires du public ; Abrogation de la LRU ; Hausse du nombre de postes dans les services publics ; Gratuité des transports en commun et des soins médicaux pour tous ; Plafonnement des loyers et des produits de première nécessité ; Retour aux 37,5 annuités de cotisation retraite ; Régularisation de tous les travailleurs sans-papiers ;

L’Union Locale des syndicats CNT de Rennes prend ses responsabilités. Elle appelle tous ceux qui veulent continuer la lutte sans plus attendre à se retrouver après la manifestation pour une première assemblée générale.

AG kézako ? Les assemblées générales sont nécessaires dans un mouvement revendicatif. Elles permettent à tous de s’exprimer et de prendre collectivement des décisions (élaborer les revendications, reconduire ou suspendre une grève par exemple). Elles doivent fonctionner de manière à être une instance de démocratie directe et non un instrument de manipulation. L’AG est souveraine : ce sont les décisions élaborées par elle qui doivent primer, non les décisions venues d’ailleurs (de directions syndicales et politiques). Tous ont la parole (syndiqués ou non syndiqués). On peut parler en son nom propre et, si on est mandaté, de son collectif ou de son syndicat (sans pour autant utiliser l’AG comme tribune syndicale). Un compte-rendu des résolutions prises doit être écrit puis diffusé et rendu accessible. »

Tract du Syndicat CNT intercorporatif du Finistère :

« QUAND ON NE PEUT PLUS SUPPORTER L’INSUPPORTABLE, ON A RAISON DE SE RÉVOLTER !

Qui trime ? c’est toi. Qui produit les richesses ? C’est toi. Qui engraisse les patrons, les actionnaires, les rentiers, les vampires financiers ? C’est toi !

Qui finance le bouclier fiscal, les cadeaux aux patrons, les milliards aux banques ? Qui peine à payer ses impôts, les taxes de toute sorte ? Qui tire la langue en fin de mois ? Qui voit en noir son avenir et celui de ses enfants ? C’est toi, encore toi, toujours toi !

"LEUR" argent domine le monde. L’argent qu’ils t’ont volé en sous-payant ton travail, ils le jouent par millions en bourse, ils s’en engraissent. EUX, les exploiteurs, les parasites, les notables, les dirigeants de tout bord et de tout poil, ils ne doivent leur prospérité insolente qu’à ton travail. Pour eux, crise ou pas, tout continue comme avant : Luxe ostentatoire, croisières, palaces dorés, rollex …

POUR TOI pendant ce temps, c’est nettement moins bling-bling : Chômage, temps partiel, baisses de salaire, licenciements, recul de l’âge de la retraite, diminution des prestations sociales, restrictions … Tes prochaines vacances, tu ne les passeras ni sur le yacht de Bolloré ni dans une suite à 3500 $ la nuit chez un milliardaire mexicain narco-blanchisseur.

Les travailleurs n’ont pas à supporter les errements du capitalisme. Cette société d’injustices et d’inégalités est née de fortunes héritées, de l’appropriation par quelques-uns des richesses produites par beaucoup, Notre objectif final est la construction d’une société autogestionnaire fondée sur la répartition égalitaire du travail et de ses fruits.

AUJOURD’HUI, GRÈVE GÉNÉRALE … ET APRÈS ?!

La grève générale interprofessionnelle est à la base des grandes conquêtes sociales. Allons-nous en rester au défilé plon-plon sans lendemain ? Seule une grève générale reconductible se donnant comme objectif la satisfaction de revendications nous mettra en position de force.

- Pas de revenu, par salaire ou allocation, inférieur à 1500 € net par mois.
- Augmentation de 300 € net pour les salaires jusqu’à 2 fois le SMIC réévalué.
- Paiement à 100% du chômage total ou partiel.
- Requalification des CDD en CDI, titularisation sans condition de tous les précaires du public.
- Gratuité des transports en commun et des soins médicaux pour tous.
- Plafonnement des loyers et du prix des produits de première nécessité.
- Retour aux 37,5 annuités de "cotisation retraite"
- Régularisation de tous les sans-papiers.

Suivons l’exemple des Guadeloupéens !

Organisons-nous en assemblées générales décisionnelles pour sortir de l’impasse de la "cogestion" du système par les organisations syndicales. Rassemblons-nous dans les usines, dans les bureaux, dans les écoles, dans les quartiers, travailleurs actifs, retraités, sans-papiers, chômeurs, précaires, du public et du privé. Élaborons ensemble un projet de société qui définisse nos priorités (Éducation, la santé, les transports, etc.) »

21 et 22 mars : Exposition 1930-1975 : l’Espagne et ses républicains pour témoins chez Ramon et Pedro (45, rue Duhamel, Rennes).

28 mars : Manifestation régionale pour la régularisation de tous les sans-papiers à Rennes, départ de la place de la Mairie à 15h00

La politique du Ministre de « l’Immigration et de l’Identité Nationale » nous inquiète : objectifs chiffrés de reconduites à la frontière ; incitation à la délation ; cartes de séjour payantes ; tests ADN ; frontières européennes fermée conjointement avec les pays extérieurs, rarement démocratiques ; réduction des budgets de l’hébergement des demandeurs d’asile ; durcissements constants des conditions d’entrée et de séjour, qui n’ont comme seul résultats l’augmentation du nombre de sans papiers ; remplacement de la Cimade dans les centres de rétention par des organismes différents d’une région à l’autre, moins formés au soutien et à l’aide aux étrangers et réduites au silence...

Nous disons que cela suffit et qu’il n’y a qu’une seule solution : la régularisation immédiate de toutes les personnes sans papiers !

Premiers signataires : le Comité Inter Mouvements Auprès Des Evacués (CIMADE), le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Relais Etrangers, le Réseau Education Sans Frontière (RESF), le Réseau Université Sans Frontière (RUSF), la Confédération Générale du Travail (CGT) Rennes Sud-Est, la Confédération Nationale du Travail (CNT), l’Union syndicale Solidaires, le Mouvement des Jeunes Communistes Français (MJCF), le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), la Souris Verte, Alternative Libertaire (AL), La Fédération, la Fédération Anarchiste (FA), le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), le Parti de Gauche (PG), Les Verts...

Site du Collectif rennais de défense du service public d’Education : http://www.collectifeducation35.com/index.php?lng=fr

Communiqué confédéral du 22 janvier 2009 :

Nomination de Brice Hortefeux au ministère du travail : quand le sécuritaire s’invite dans les politiques sociales.

Après avoir été le sinistre inaugurateur du détestable ministère « de l’immigration, de l’intégration et de l’identité nationale », faisant remonter à la surface les odeurs putrides et nauséabondes de la xénophobie d’Etat, Brice Hortefeux vient d’être nommé au ministère du Travail ( et de la famille, et de la ville).

Nous n’avons pas oublié qu’en 2007, M. Hortefeux avait prévu d’affecter par décret des inspecteurs et contrôleurs du travail au ministère de l’immigration, transformant ainsi leur fonction originelle de protection des droits minimaux accordés aux travailleurs face à leur patron, en un supplétif du contrôle policier des travailleurs étrangers. Cette décision, finalement retirée devant la levée de bouclier de tous les syndicats de la profession, s’inscrit dans la lignée d’une politique de répression qui veut fait croire aux travailleurs que le chômage est dû aux étrangers que la clandestinité force à occuper les emplois les plus précaires et les plus mal payés.

Pour la CNT, cette politique ne dépend pas d’une personne ; elle s’inscrit dans une stratégie des gouvernants, de gauche comme de droite, visant à diviser les travailleurs entre nationaux et non nationaux, afin de détourner leur colère de leurs vrais exploiteurs : les capitalistes, et l’Etat qui protège leurs intérêts. Mais la nomination au ministère du travail de celui qui a osé organiser une réunion européenne sur l’immigration à Vichy, symbole qui hante notre mémoire à la manière d’un cauchemar nous poussant à rester constamment éveillé, sonne comme une provocation inquiétante. Elle s’inscrit dans la longue liste des mesures visant à détourner les fonctions sociales que beaucoup de fonctionnaires, contractuels ou précaires du secteur public exercent avec conscience, en instruments délateurs et complices de la répression, notamment des jeunes des classes populaires et des étrangers.

La CNT appelle tous les travailleurs de ces secteurs à résister à cette dérive sécuritaire, et à refuser les pratiques de délation et d’exclusion qui n’ont rien à voir avec le métier de travailleur social, de soignant ou encore d’inspecteur du travail.

Après les grèves des travailleurs sans-papiers pour leur régularisation, cette nomination honteuse nous exhorte à réaffirmer notre unité de classe avec les travailleurs de tous les pays.

Contre les divisions sécuritaires, travailleurs français, immigrés, jeunes, vieux, homme ou femme… même patron, même combat !

Communiqué confédéral du 18 février 2009 :

La colère de la Guadeloupe est notre colère à tous

Les cris de rage et de révolte qu’on entend gronder depuis la Guadeloupe trouvent écho dans la colère de tous les exploités, de la Martinique à la Réunion, de la Polynésie à l’Hexagone, et même, au-delà de ces frontières administratives, dans le cœur de tous ceux et celles qui font les frais du capitalisme et de sa crise.

La révolte massive et populaire de nos camarades guadeloupéens a révélé le mépris que ressentent au fond les dirigeants patronaux et leurs alliés gouvernementaux pour les classes populaires, qui tombent toujours en premier sur le champ de bataille économique.

L’État et la patronat guadeloupéen se sont illustrés par leur attitude néo-coloniale qui veut que c’est toujours aux marges de l’empire que l’on exploite et qu’on réprime le plus violemment, en comptant sur l’indifférence présumée de la métropole. L’État français a-t-il déjà oublié la révolte des banlieues françaises de 2005 quand Sarkozy avait joué le même rôle de pompier pyromane qu’il joue maintenant par l’intermédiaire de son laquais Yves Jégo ? Après un mois de grève générale en Guadeloupe et bientôt 15 jours en Martinique, la seule vraie réponse qu’il a adressée aux populations, ce sont ces charges de gardes mobiles proférant des insultes racistes et tabassant les manifestants (jusqu’à envoyer des responsables syndicaux à l’hôpital).

Face à une telle injustice, un tel mépris, la CNT apporte tout son soutien aux travailleurs et travailleuses, aux chômeurs et aux chômeuses, aux jeunes et aux précaires de Guadeloupe, de Martinique, de La Réunion et de Guyane, ainsi qu’aux revendications de leurs collectifs de lutte (LKP, Collectif du 5 février, etc) . La CNT exprime son indignation face aux violences policières qui ont provoqué l’embrasement de l’île, et appelle toutes et tous à manifester dans la rue leur soutien à cette lutte exemplaire. La CNT exige également le retrait immédiat de toutes les forces de l’ordre, policières ou militaires, actuellement déployées dans les Antilles, et la libération immédiate de tous les interpellés.

Malgré l’attentisme des directions syndicales, les travailleurs, chômeurs ou précaires de l’Hexagone n’attendent que de pouvoir suivre l’exemple montré par nos camarades aux Antilles. Pour la CNT, la meilleure réponse que nous devons apporter à cette politique du mépris et de l’injustice sociale, c’est d’étendre le mouvement de grève générale à tout le pays. Pour exiger une nouvelle répartition des richesses pillées au profit des actionnaires, seul un mouvement général de grève et de blocage, populaire et autonome, dont la conduite est décidée par les travailleurs eux-mêmes en assemblées générales, peut faire plier les gouvernants.

Qui sème la misère récolte la colère ! Soutien à nos camarades antillais ! Révolte syndicale, grève générale !

Communiqué du STE-CNT 35 du 2 mars 2009 :

Le Syndicat CNT des Travailleurs de l’Education d’Ille-et-Vilaine condamne la répression policière contre les manifestations de ces derniers jours : de soutien à la grève en Guadeloupe puis universitaires.

La violence policière sans sommation a fait cinq blessés étudiants – qui ont été hospitalisés - le jeudi 26 février lors de la tentative pacifique d’envahissement de la rocade.

La forte présence policière (CRS et Brigade Anti-Criminalité) lors cette manifestation témoigne d’une volonté toujours grandissante de criminalisation du mouvement social.

Face à ce mouvement, nous n’admettons pas que la seule réponse des tenants du pouvoir soit la répression. Le STE-CNT 35 témoigne de sa solidarité avec les blessé-e-s, avec tout ceux qui luttent, tout ceux en butte à la répression.

A bas l’Etat (toujours) policier !