Les 300 ouvriers licenciés, après la liquidation judiciaire de leur entreprise Richard Ducros sur Alès, appellent à une nouvelle manifestation ce samedi 26 mars 2011 à 10h30 depuis la place de la Mairie.

La CNT 30 sera présente à cette manifestation. Depuis le début de la lutte, les militant-es de la CNT Alès se solidarisent des ouvriers. Ils et elles participent aux différentes actions comme ils et elles passent régulièrement sur les piquets de grève devant l’entreprise se tenir au courant des dernières nouvelles.

Richard Ducros ou quand un groupe fait des bénéfs mais n’est pas "viable"...

Cette entreprise avait été rachetée en décembre 2010 par un nouveau PDG, Bernard Castéran, qui dès l’achat s’interrogeait sur la "viabilité de l’entreprise". La vérité est bien évidemment ailleurs comme le note Philippe Martinez de la CGT : "C’est un conflit emblématique. Nous sommes toujours confrontés à des financiers qui rachètent des entreprises pour s’emparer de leur carnet de commande et liquider les emplois".

Résultat : 300 ouvriers sur le carreau et plus largement près de 900 personnes touchées sur Alès et ses environs, car 1 emploi industriel représente environ 3 emplois induits.Cela ne fait, en outre, qu’aggraver la situation du bassin alésien (ancien bassin minier) déjà fortement touché par le chômage et la misère sociale.

Spécialisés dans les ouvrages d’art et la tôlerie fine, les établissements Richard Ducros, créés en 1868, emploient 400 personnes sur trois sites en France, à Alès, Roquefort (40) et Charmes (88) et un quatrième site en Hongrie. Fayat, qui compte 16 sites en France, contrôle en Languedoc-Roussillon, outre Richard-Ducros, l’entreprise de BTP Bec Frères (Montpellier, CA 2009 : 175 M€, 952 salariés) et le fabricant de réservoirs et citernes Le Réservoir Massal (Agde, CA 2009 : 7,8 M€, 49 salariés). Fayat emploie 16 000 personnes pour un CA de 2,3 Md€ en 2009. Ce groupe est détenu par une famille qui dispose de la 35 ème fortune de France.

Les ouvriers de Ducros en lutte sont en tout cas déterminés à se battre pour que vive l’entreprise. Les augmentations de salaires qu’ils viennent d’obtenir dans les entreprises de la métallurgie alésienne (5.58 % à Shelbox, + 10 euros à ATS, + 75 euros à Tamaris industrie, 2% d’augmentation à Merlin Gérin) résonne pour eux comme autant d’encouragements...

UN COUP CONTRE L’UN-E DE NOUS EST UN COUP CONTRE NOUS TOUS ET TOUTES

SOLIDARITÉ DE CLASSE !