Un appel d’offre (estimé à 240 000 euros) dénommé "veille d’opinion" vient d’être lancé par les Ministères de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur & de la Recherche. Les objectifs des prestations consistent à mettre en place un dispositif de veille de l’opinion sur internet concernant l’éducation et la recherche. Elle a notamment pour but de "repérer les leaders d’opinion, les lanceurs d’alerte et d’analyser leur potentiel d’influence et leur capacité à se constituer en réseau" et "d’anticiper et d’évaluer les risques de contagion et de crise" !! Cette veille se concentrera sur "les sites commentateurs de l’actualité, revendicatifs, informatifs, participatifs politiques, [...] et portera sur les sites des syndicats, de partis politiques, [...] de mouvements revendicatifs ou alternatifs, de leader d’opinion".

La Fédération des Travailleurs de l’Education de la CNT ne peut que s’insurger contre cette volonté du gouvernement à faire davantage pression sur les militant(e)s.

Après la prolifération des caméras de surveillance sur tous les campus de France, la criminalisation des étudiant(e)s impliqué(e)s dans le mouvement anti-LRU, les sanctions contre les enseignants qui refusent les dispositifs Darcos-Robien (des EPEP à la 1/2 heure de "soutien"), la création des fichiers Edvige et "Base-élèves"..., le gouvernement développe ces outils pour mieux ficher les individus qui ne font pas profil bas à leurs dispositifs destructurants et diviseurs.

Refusons collectivement ce fichage politique inadmissible qui n’a pour objectif que de museler davantage les militant(e)s. Développons les actions collectives (grève reconductible, AG, désobéissance collective...) pour les submerger et reprendre nos affaires en mains.

Paris le 19 novembre 2008