Mardi 7 octobre 2008 : journée d’action syndicale internationale pour un travail décent. Le travail est-il décent dans l’Education Nationale ? Le projet du ministre : moins d’école, moins d’enseignants, moins d’heures de cours !

Appel des syndicats CGT, CNT, FSU et SUD éducation du Nord Pas-de-Calais :

Dans un projet de société néolibéral toujours plus inégalitaire, le gouvernement actuel tente de mettre en place une école de la concurrence, qui tournerait le dos à la réussite de tous où les inégalités seraient d’autant moins acceptables qu’elles reposeraient sur les individus, élèves ou parents, qui auraient eu une « chance » dont ils n’auraient pas « profité ». à cela s’ajoutent mesures provocatrices et propositions démagogiques : mépris affiché du Ministre envers les enseignants de maternelle en prétendant qu’ils ne feraient que changer les couches des plus petits, cérémonie des médailles après obtention du Bac, bilinguisme obligatoire ! En outre, le ministre veut briser le droit syndical sous prétexte d’irresponsabilité et surtout casser un système qui, malgré ses limites, a permis une élévation significative du niveau des élèves... Il faut d’autres choix pour une politique éducative REPONDANT AUX BESOINS SOCIAUX ET SCOLAIRES.

Un budget 2009 à la hauteur des NECESSITES :

La suppression de 13500 postes au budget 2009 (11200 en 2008) annonce une rentrée encore plus désastreuse l’année prochaine dans notre académie. Moins de titulaires, au statut malmené, mais des précaires plus nombreux aux situations chaque jour plus difficiles.

Des conditions de travail et d’étude améliorées :

Qui peut croire que les élèves réussiront mieux dans des classes plus chargées, avec moins d’heures de cours et des enseignants moins formés ? Qui peut croire que les écoles, collèges et lycées fonctionneront mieux avec moins de personnels, administratifs, de vie scolaire, sociaux, de santé, de psychologie et d’orientation ? Le gouvernement ne cache plus ses intentions de supprimer définitivement la scolarisation des enfants de 2 ans en rejetant hypocritement la faute sur les Maires des communes. Et il ne faudrait pas que les personnels soient malades, car les moyens de remplacement ont été si réduits que s’absenter est devenu un luxe soumis à suspicion de la part de l’Administration. Devront-ils renoncer aux arrêts maladie ? Pour répondre au besoin de tous les élèves, des familles, de la société, il faut réduire les effectifs des classes, aider les élèves sur le temps scolaire, mieux former les enseignants...

Le respect des missions du service public d’éducation :

L’assouplissement de la carte scolaire remet en cause l’accès de tous aux mêmes conditions d’enseignement et a pour conséquence de mettre à mal la notion de mixité sociale dans les établissements ; « l’accompagnement éducatif » après 16 heures se substitue à des enseignements ou des activités d’ouverture dispensés sur le temps scolaire.

La revalorisation de nos métiers et de nos salaires :

En 2008, la hausse des salaires prévue est inférieure à 0,8%, pour une inflation supérieure à 3 %. Le pouvoir d’achat des agents de l’Etat continue de se dégrader considérablement (-10 % depuis 2000 ; - 25 % depuis les années 80).

Un débat sur les évolutions du système éducatif pour la réussite de tous :

Après l’instauration du socle commun et la réforme des programmes dans le primaire, le ministre veut instaurer d’une part un lycée élitiste renonçant à la démocratisation de l’enseignement et d’autre part l’Apprentissage renonçant à la démocratisation Refusant tout véritable dialogue, il veut précipiter sa contre-réforme afin de réduire l’emploi. Son objectif : supprimer 160000 emplois publics dans les 4 années à venir, dont la moitié dans l’Éducation Nationale.

Ne laissons pas faire... exigeons ensemble d’autres choix pour l’École.


Une version maquettée de ce tract d’appel à la grève peut être téléchargée sur le site web de l’UR-CNT 59/62 ou directement ici (format pdf - 1 page - 107 ko).


Manifestation interpro : rendez-vous à 14h30, porte de Paris, Lille. Le secteur "éducation" partira à 14h30 de la place des Bleuets (à côté du rectorat) pour se joindre ensuite à la manif interpro.


AG de bassin :

A l’occasion de la grève interprofessionnelle du mardi 7 octobre 2008, les personnels grévistes (syndiqués CGT, CNT, SNEP, SNES et non syndiqués) du collège Boris Vian de Lille-Fives, réunis en heure d’information syndicale, ont décidé d’appeler à la réunion d’une Assemblée Générale de bassin (Lille-Fives, Hellemmes et environs).

- Pour rompre l’isolement de celles et ceux qui, dans les petites structures, se mettent en grève et refusent de céder au fatalisme malgré la désinformation gouvernementale et médiatique.

- Pour imaginer ensemble des perspectives de luttes et préparer une mobilisation d’ampleur, reconductible et interpro car nous sommes conscient(e)s que la grève de 24 heures est un moment d’expression du malaise, un coup de gueule mais qu’elle ne suffira pas à faire reculer le gouvernement.

- Pour que les grèves ne passent pas inaperçues * car elles restent l’arme essentielle des salarié(e)s. L’AG doit être l’occasion de diffuser nos tracts dans la rue, de discuter avec les parents d’élèves, mais aussi les passant(e)s salarié(e)s en activité, chômeurs, retraité(e)s qui subissent aussi les régressions sociales.

RDV à la mairie de quartier de Lille-Fives (2e étage) à 10h le matin du mardi 7 octobre 2008.

* « Désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit » (Nicolas Sarkozy, 7 juillet 2008...)