Notre rôle à nous travailleurs sociaux, est de donner à tous des opportunités sans discrimination. Aujourd’hui, nous faisons le constat que notre rôle est en danger. Avec la loi dite « prévention de la délinquance », nous collaborons au fichage, au contrôle des populations les plus en difficulté ; la délation devient notre nouvel outil de travail. Retour du : population pauvre = classe dangereuse ! La culture du chiffre dont notre gouvernement est adepte, nous impose du résultat en nous plaçant en concurrence. Nous sommes poussés à rendre notre travail rentable, que se soit en taux d’insertion, en pourcentage de baisse de la délinquance, etc. Pas étonnant que nous devenions des pions au service des entreprises - entreprises qui, à la base sont des associations, des institutions - que le gouvernement veut transformer dans un but lucratif et ainsi modifier notre rôle. Pour améliorer notre rendement, des cadres dirigeants, aux formations de management et gestion d’entreprises, arrivent aux postes de directions des institutions médico-sociales. Cette politique individualiste tente de gommer ce qui fait notre mission principale : travailler sur le lien social. Notre rôle est mis à mal par un système qui prend bien souvent des airs de charité institutionnelle, maintenant les personnes bénéficiaires dans la dépendance ou encore dans des conditions de vie précaires fournissant une main d’œuvre peu chère (prenons l’exemple du RSA…)

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Face à toutes ces logiques, nous voulons opposer la solidarité entre salariés du secteur social et usagers : à travers le soutien des usagers aux travailleurs de ce secteur en lutte, et la dénonciation par ces mêmes travailleurs des atteintes aux droits des usagers.

Nous voulons l’autogestion des structures sociales (CCAS, CHRS,…) ; autogestion de ces structures par les travailleurs et usagers. Pour cela, nous avons comme outil le syndicat, pour défendre nos droits de travailleurs et notre vision des services sociaux égalitaires, solidaires, accessibles à tous et toutes.

Et c’est au sein de la Confédération Nationale du Travail que nous entendons lutter sur la base d’un syndicalisme de démocratie directe et révolutionnaire car il s’agit de combattre les causes de la misère mais aussi de construire les fondations d’une société nouvelle.

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