Alors que Macron a perdu les élections qu’il avait déclenchées, le gouvernement “démissionnaire” poursuit les coups bas, sa course à la libéralisation, à la privatisation. Nous avons pu suivre, tout l’été, la poursuite de la casse des solidarités.
Plusieurs syndicats CNT se sont faits écho de ces casses sur leurs sites et réseaux sociaux (à retrouver sur la page contact de notre site ou sur le facebook de la conf’), en voici trois exemples.
Travailler sans relâche jusqu’à épuisement
En début d’été, un décret est signé autorisant, dans certains secteurs de travail, la suppression par le patron ou la patronne du jour de repos des ouvrières et ouvriers agricoles sans justification si ce n’est que “y a du boulot, au boulot” même si jusqu’à épuisement. En 2023, dans les vignes, ce sont 6 saisonnières et saisonniers qui ont perdu la vie, qu’en sera-t-il de 2024 et des années à venir ? La CNT a publié un communiqué à ce sujet.
Si t’as la tête sous l’eau, compte sur le gouvernement pour t’y enfoncer toujours plus
Il y aurait beaucoup à dire sur la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) mais voilà tout de même une institution dont les travailleurs et travailleuses de terrain tentent d’accompagner des jeunes dit·es délinquants ou délinquantes pour leur donner confiance, espoir et les sortir de certaines impasses. Et bien c’est le 31 juillet, au cœur des fameux jeux olympiques “célébrant la jeunesse de tous les pays”, que la direction de la PJJ a annoncé le non-renouvellement de 500 postes de contractuels. Voilà comment une institution qui dépend du Ministère de la justice œuvre à s’empêcher elle-même de fonctionner afin de maintenir en place une organisation sociale fondamentalement inégalitaire.
Conserver ses intérêts de classe
C’est aussi, depuis les élections ratées par la macronie, que l’on observe des nominations ici et là dans le but de placer ses camarades politiques, garder la main sur le pouvoir et s’assurer des postes lucratifs.
C’est par exemple le cas de Caroline Pascale, proche des sarkozystes et de Blanquer, que le Conseil des ministres a nommé à la mi-juillet à la tête de la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco), administration pivot de la politique éducative qui notamment attribue les dotations en personnel et en crédits aux établissements scolaires de chaque académie. Avec cette nomination, l’enjeu évident est d’assurer la continuité des réformes engagées par Macron.
On pourrait aussi citer Bérangère Couillard, ancienne Secrétaire d’État chargée de l’écologie dans le gouvernement Borne et députée battue aux dernières élections, recasée à la tête du “Haut conseil à l’égalité”.
Empêcher toute évolution
Et pendant ce temps-là, le “ministre démissionnaire” (vocabulaire récemment entré dans le dictionnaire journalistique) des Finances, Bruno Le Maire échafaude le plan de financement pour 2025 : un énorme plan de rigueur…
Cette énumération de décisions, décrets, casse du code du travail, pourrait se poursuivre. Toutefois elle ne nous apprendrait rien de plus que la guerre des classes a bien lieu chaque jour : les capitalistes et leurs alli.ées au pouvoir écrasent toujours plus la population. C’est pourquoi, en ce temps de rentrée, c’est vers la lutte que nous nous tournons. La lutte de classe non pas à notre profit mais au profit de tous et toutes, par la démolition jusqu’à la dernière pierre de ces classes sociales, par et pour la solidarité.
Nous n’aurons que ce que nous prendrons
Tous nos acquis ont été gagnés par la lutte
Première publication le 28 août 2024.