La hauteur du thermomètre et les jours de canicule qui s’enchaînent ne peuvent être une surprise pour personne.
S’il n’existe pas de définition stricte et réglementaire concernant la définition de “fortes chaleurs”, plusieurs textes de lois définissent qu’au-delà de 30°C pour une activité sédentaire et 28°C pour un travail nécessitant une activité physique, elles constituent un risque évident pour les salarié·es. Les 30°C sont définis comme “extrême” dans le cadre de nombreux articles du droit.
À noter par ailleurs qu’il est interdit “d’affecter les jeunes, soit entre 15 et 18 ans, aux travaux les exposant à une température extrême susceptible de nuire à la santé”.
Et ces fortes chaleurs doivent être anticipées ! Il est de l’obligation des employeurs de le faire dans le cadre de “la sécurité et de la protection des travailleuses et travailleurs” qui leur incombent. Des mesures à même de permettre de travailler dans un cadre “normal” doivent avoir été prévues en amont de la survenue de ces chaleurs.
Voici des pistes à mettre en place et à imposer à son employeur s’il ne les respecte pas :
Suite de l’article publié sur le site de la CNT 38 ici : https://ul38.cnt-f.org/2023/08/10/fortes-chaleurs-obligations-des-employeurs/
Et que des mesures aient été prises ou non, un article du syndicat du bâtiment SUB de la Région parisienne de la CNT, rappelle que : Nos patrons, dont le cerveau a été remplacé par la calculette à profits, sont bien loin de se soucier de nos conditions de travail et bien peu attentifs à garantir notre santé. Et pourtant c’est bien notre peau que l’on risque, à vouloir, dans le cadre de fortes chaleurs, continuer à répondre à leurs exigences de rentabilité. En août 2003, lors de la canicule exceptionnelle qui a touché la France, 15 décès probables par coup de chaleur ont pu être dénombrés en milieu professionnel, pour le régime général de la Sécurité sociale, principalement dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. La suite est à retrouver ici : https://subrp.cnt-f.org/spip.php?article791
Et il est donc tout à fait normal d’exercer son doit de retrait en cas de fortes chaleurs. Quand et comment le faire ? Cet article de HabitatPresto répond à ces questions.
Vous trouverez des ressources utiles sur le site de de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). L’accès au site est gratuit et les documents sont téléchargeables.
Vous trouverez d’autres ressources et constats sur ces différents sites :
CIBTP : Les arrêts canicule officiellement intégrés au chômage intempéries du BTP
Socialter : Canicules et droit du travail : comment bosser par 40° ?
Le travail use, le travail tue. Faisons respecter nos droits ! Gagnons-en de nouveaux !