Volontaire ... ou vrai.e salarié.e ? Les Jeux olympiques ou paralympiques vous emploient, vous avez des droits et des recours, exercez-les !

La jurisprudence définit le bénévolat comme l’aide apportée de manière spontanée, de plein gré, sans aucun lien de subordination, au profit d’organismes sans but lucratif. Le travail effectué ne doit pas permettre de pourvoir des postes indispensables au fonctionnement de la structure qui en bénéficie.

Vous devriez donc pouvoir choisir vous-même vos horaires de travail,. choisir et gérer vos activités, y participer selon votre bon vouloir et selon les modalités gue vous déterminez vous-même. Vous ne pouvez pas non plus être sanctionné·e.

La charte du volontariat olympique et paralympique prévoit exactement l’inverse.

En outre, la charte indique que plusieurs missions se feront sous la supervision d’Omega (équipier, opérateur tableau d’affichage, statisticien, opérateur chronométrage et notation). Une entreprise privée d’horlogerie de luxe va donc bénéficier de votre travail gratuit sans avoir à embaucher.

Nous voyons dans le volontariat des Jeux olympiques les indices d’une relation salariée, caractérisée par l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un organisme qui l’organise de manière unilatérale, qui va vous donner des consignes, contrôler votre travail et vous sanctionner le cas échéant... La charte n’est finalement qu’un règlement intérieur !

Or l’organisation des Jeux olympiques serait tout simplement impossible sans le travail gratuit pour lequel vous avez été recruté·e. Il s’agit d’un choix politique : rémunérer 45 000 personnes à temps plein pendant un mois au SMIC coûterait moins de 100 millions d’euros et 1 % du budget des Jeux olympiques !

Ceci a des conséquences concrètes : les frais de transport, repas, hébergement sont intégralement à la charge des bénévoles qui ne reçoivent ni rémunération, ni ne cotisent, le code du travail ne s’applique pas et donc la législation sur les accidents du travail non plus. Ce sont autant de choses qui seraient dues dans le cas d’une embauche.

Le travail gratuit peut être analysé en travail dissimulé et peut être requalifié en salariat par le conseil des prud’hommes. Ne restez pas seul·es ! Vous avez des recours !


Pour cela, vous pouvez vous faire aider : nous contacter à bénévolesjopsyndicats protonmail.com

Cet appel à requalifier le bénévolat par du salariat est à l’initiative de Saccage 2024 et de plusieurs syndicats (CGT-TEFP, ASSO-Solidaires, CNT Région Parisienne, Solidaires 93, et d’autres)
Tract complet à télécharger en pdf

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Eux aussi avaient des droits, n’oublions pas…


Et également, article sur les Jeux olympiques à retrouver ici.