Alors que le grand cirque continue pour savoir qui sera premier ou première ministre (nous publions cet article le mercredi 17 juillet), alors que des lois et décrets continuent à tomber massacrant toujours plus les ouvriers et ouvrières (voir notamment ici), le syndicat du bâtiment de la région parisienne, aux lendemains des élections, a publié le communiqué ci-dessous. Clair, précis, tranchant. Communiqué à lire avec les articles déjà publiés par d’autres syndicats de la CNT relayés sur notre site ici ou ici.

FERMONS LA GUEULE DES BRAILLARDS DE CHANTIER

Si nous ne nous réveillons pas ce matin submergés par une vague brune et nauséabonde, nous ne pouvons qu’être alertés par les 10 millions de français, qui, hier, ont confirmé leur vote raciste, sexiste, homophobe, xénophobe et idiot. Nous ne nous allierons pas au cÅ“ur de celles et ceux qui veulent voir en ces électeur·trices de “braves gens”, se trompant sur le compte du Rassemblement National. Ces électeur·trices sont à l’image des candidat·es qu’iels s’apprêtaient à porter au pouvoir : “racistes, sexistes, homophobes, xénophobes et idiots”.

Et parmi ces 10 millions, combien d’ouvrier·es du BTP ? Une multitude sans aucun doute !

Des braves maçons, électriciens, plombiers, menuisiers, charpentiers, couvreurs, plaquistes et peintres… usant leur corps et leur esprit dans la promiscuité d’artisans, de petits patrons issus de nombreux territoires, fiers de leur “réussite” individuelle, de leur paternalisme d’exploiteur, de leur virilisme de pacotille (menant quotidiennement un travailleur à la tombe), de leur racisme décomplexé, envahissant…

L’heure n’est pas à l’argumentaire, plus au débat. Ces électeur·trices ont rejoint le camps de nos ennemis de classe.
L’heure est au combat contre toutes celles et ceux qui dans les boites et les chantiers professent la haine de l’autre et la collaboration de classe.

Les “racistes, sexistes, homophobes, xénophobes et idiots”, n’ont rien à faire sur nos chantiers, et leurs paroles nauséabondes ne doivent plus envahir nos pauses. Fermons la gueule des braillards de chantiers !

Dès maintenant nous travaillons pour qu’à la rentrée de septembre notre syndicat puisse fournir les outils de luttes à toutes celles et ceux qui dans notre industrie, nous rejoindront pour agir quotidiennement contre “la bête immonde”.

Il n’est plus temps de tergiverser !