Les manifestations de cette fin de semaine sont une démonstration claire du refus de l’extrême-droite, l’ennemie des travailleurs et des travailleuses. En peu de temps, un large front syndical unitaire, dont la CNT fait partie, s’est levé. Nous appelons à son élargissement.

Le RN fait semblant d’être "social". Mais le ripolinage de façade est déjà craquelé. Le RN est revenu sur la retraite à 60 ans, et même sur l’abrogation de la dernière réforme à 62 ans. Les augmentations de salaires ne sont que des baisses de cotisations sociales. Le voilà, le vrai RN, il est contre le salaire socialisé, contre les caisses de retraite, l’assurance-chômage et les caisses maladie. L’extrême-droite ne supporte pas nos droits sociaux et syndicaux.

La CNT a toujours combattu le fascisme, hier, avant-hier et aujourd’hui. Notre place est légitime dans ce combat. Et nous prenons aussi date pour les suites de ce mouvement. C’est tous les jours que nous luttons. Et nous ne nous arrêterons pas le 8 juillet. Quel que soit le résultat.

Nous n’oublions pas toutes les autres avancées du mouvement social. La "sensibilité" lepéniste pour les "droits des femmes" est simplement grotesque. Le RN (et le FN) a toujours été contre toutes les luttes féministes qui tendent à défendre ou améliorer le droit des femmes (et l’a montré encore tout récemment dans les différents débats et votes). La haine d’extrême-droite pour l’égalité et pour la liberté de disposer de nos corps est bien aussi vive pour les femmes que pour le reste de la population : leur opinion sur l’IVG, le harcèlement de rue, la composition de la "famille" et la place et rôle qu’elles doivent y avoir est absolument cohérente avec leur positionnement raciste, antisémite, homophobe, transphobe ou encore leur opposition récente sur la loi sur la fin de vie.

Nous appelons à participer à toutes les initiatives, y compris par la grève, qui s’opposent au fascisme et à l’extrême-droite. Et nous appelons à élargir le front syndical pour être encore plus nombreuses et nombreux sur nos lieux de travail, sur nos lieux de vie et dans la rue le week-end prochain en particulier en rejoignant les mobilisations à l’appel des associations féministes le 23 juin.

Le fascisme, c’est la gangrène. On l’élimine ou on en crève.