Salarié.es dans les TPE :
défendons nos droits par le syndicalisme d’action directe

Les résultats des élections TPE/TPA sont tombés, sans surprise quant au faible taux de participation (un peu plus de 7%). En effet, suite au recours honteux déposé par la CGT pour empêcher la présentation à cette élection de deux organisations syndicales s’inscrivant dans la lutte des classes, et que nous avons déjà soutenues, le LAB (pays Basque) et le STC (Corse), le ministère du travail a saisi cette occasion pour déplacer le scrutin unilatéralement et sans concertation pendant la période de congés. Nous dénonçons aussi le fait que de nombreu.euses salarié.es n’ont pas reçu le matériel concernant les élections, n’ont pas été informé.es du scrutin.

Nous voyons bien, avec la loi El Khomri, avec les ratés de cette élection, que l’objectif du gouvernement est de museler l’expression syndicale, c’est à dire l’expression des travailleur.euses eux et elles-mêmes.

Néanmoins, nous nous réjouissons malgré ces circonstances, que 2,31% des votant.es aient choisi la CNT, c’est-à-dire un syndicalisme de lutte de classe, révolutionnaire.

Ce droit à la parole, à la revendication, ne doit pas se cantonner uniquement à ces élections. Il est nécessaire, si nous souhaitons créer un réel rapport de force, de s’engager syndicalement, dans une organisation permettant de défendre les intérêts moraux et économique des travailleur-euses à travers un syndicalisme révolutionnaire et autogestionnaire, où l’on s’organise à la base, dans les usines et les entreprises. C’est un combat quotidien, qui demande une implication de chacun et chacune, à son échelle.

Si nous, la CNT, ne nous faisons pas d’illusion sur le paritarisme –véritable poison du syndicalisme révolutionnaire – nous pouvons en revanche, face à l’isolement et la force du patronat, en particulier dans les TPE, permettre aux travailleur.euses de reprendre en main leurs destins de façon collective et solidaire.

À la CNT, il n’y a pas de permanent.es syndicaux.ales, les camarades sont des travailleur.euses qui militent sur leur temps de travail quand ils et elles sont élu.es ou en dehors, après leur journée de travail.

À la CNT, personne ne prendra de décision à votre place. C’est collectivement, souvent à plusieurs dont vous, que se construira la possibilité d’améliorer votre quotidien au bureau, à l’atelier ou au magasin. Venir au syndicat CNT, c’est se défendre et défendre la cause des salarié.es.

CONTRE L’OPPRESSION PATRONALE, CONTRE LES LOIS ANTISOCIALES DES GOUVERNEMENTS SUCCESSIFS, ORGANISONS-NOUS !

LA CNT