Après avoir échoué en 2019, le patronat et son gouvernement récidivent et engagent une nouvelle contre-réforme des retraites. Ils veulent accélérer l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans et reculer l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

Travailler plus longtemps ? Et puis quoi encore !

Cette réforme est injuste et brutale. Reculer l’âge de départ à la retraite est une aberration alors que les travailleur·euses les plus âgé·e·s sont déjà en difficulté face à l’emploi. C’est aussi une double peine pour les ouvrier·ère·s des industries et des services et les plus précaires, qui subissent déjà une espérance de vie en bonne santé plus courte et une mortalité précoce. En effet, nous ne sommes pas égaux face à la mort. L’exploitation salariale et la misère usent et tuent.

Cette réforme est inutile. Contrairement à l’écran de fumée alarmiste du gouvernement, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) explique dans son dernier rapport que ce système, actuellement excédentaire, n’est pas menacé et que les déséquilibres seront minimes et provisoires. D’ailleurs, le gouvernement ne s’en cache pas. Sa réforme a pour but de faire des économies sur notre protection sociale et ainsi continuer sa politique de cadeaux aux plus riches.

Le patronat nous traite comme de "la ressource humaine" qui veut pouvoir exploiter toujours plus, et toujours plus longtemps. La CNT IS 31 revendique un droit à la retraite à 60 ans et à 55 ans pour les métiers les plus pénibles et le retour des 37,5 d’annuités de cotisation. Se battre pour nos retraites c’est se battre pour le droit de profiter de nos vies.

Pour gagner, la solution est entre nos mains : la grève générale.

Il est temps de mettre un coup d’arrêt à 40 ans de régression sociale. Encore récemment le gouvernement a une nouvelle fois attaqué notre assurance chômage. Dans un contexte d’inflation galopante, on demande toujours aux mêmes personnes de se sacrifier : les travailleurs et travailleuses, qu’ielles soient salarié·e·s, au chômage, en formation ou retraité·e·s.

La classe laborieuse ne peut compter que sur ses propres forces. Le conflit social d’ampleur qui s’annonce est l’opportunité de réapprendre à nous faire respecter en repassant à l’offensive. Après de nombreuses années de luttes défensives trop souvent perdues, tirons les conclusions qui s’imposent : multiplier les grèves d’une journée est une tactique vouée à l’échec. Seule la généralisation et la reconduction de la grève, par le blocage économique qu’elle permettra, pourra nous faire gagner la bataille des retraites.

Ne les laissons pas nous voler plusieurs années de nos vies. « Métro – boulot - caveau » : c’est non.

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