Le syndicat CNT Intercorporatif de Saône et Loire apporte son soutien aux salariées de l’ADMR confrontées depuis le 1er janvier 2012 à une réduction notable de leurs revenus.

En effet, la nouvelle convention collective de Branche de l’aide à domicile, loin de tirer la profession vers le haut comme l’affirmait dans les colonnes du Journal de Saône et Loire, Mme Evelyne COUILLEROT vice- présidente du Conseil Général, a été signée par les employeurs de l’Aide à domicile, dont l’ADMR, et les syndicats CFDT et UNSA pour faire des économies sur le dos des salariées.

Tout cela s’est fait sans consultation préalable des premières concernées : les salariées. Celles-ci utilisent leur véhicule personnel pour les interventions au domicile des bénéficiaires de l’aide à domicile et en zone rurale peuvent couvrir des distances allant jusqu’à 1000 kms par mois.

Une petite indemnité kilométrique qui couvrait les frais de déplacement et de trajet est passée de 100 à 60%. Quand on sait que le salaire est à l’ADMR en majorité en dessous du SMIC revalorisé à son niveau par une indemnité différentielle, une perte de plus ou moins 100 euros par mois c’est énorme. N’oublions pas non plus que la plupart des salariées sont à temps partiel modulé.

Et l’on nous dit que les salariées ADMR seraient bien loties, que doivent être les revenus des salariés des autres associations d’aide à domicile ?

Si le directeur de l’ADMR 71 et la vice-présidente du Conseil Général n’ont pas vu venir cette baisse de revenus pour les salariées, cela est étonnant car c’est un accord ADMR/CFDT qui limite l’indemnisation kilométrique.

A l’heure où l’on parle de maintenir les personnes âgées à domicile pour leur assurer une vie meilleure, comment trouvera t’on des personnes ayant les compétences et la motivation nécessaires pour assurer sur la durée un service public de qualité. Il faudra beaucoup d’énergie pour s’investir dans un travail de grande qualité mais aux revenus de misère.

Il faut comme le demandent les salariées une reconnaissance de leur travail qui ne passe pas que par les beaux discours mais qui puisse se lire sur la feuille de paie.

Le syndicat CNT 71 fera tout ce qui est en pouvoir à la mesure de ses moyens pour soutenir les salariées de l’ADMR dans leur juste demande de renégociation de cette convention collective.

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Courrier au président de l’ADMR de Saône et Loire :

Cuisery le 28/03/2012

A Mr Jean Claude NICOLAS , président de l’ADMR de Saône et Loire, 16 bis, Avenue du Clos Mouron 71700 Tournus

Monsieur le Président,

Notre syndicat affirme son opposition à la mise en place de la nouvelle Convention collective de Branche de l’Aide à domicile entrée en vigueur au 1er janvier 2012. En effet cette nouvelle convention entraine une régression importante du revenu des salariées de l’ADMR.

Pour toutes, cela représente une perte mensuelle allant pour certaines jusqu’à dépasser les 100 euros. Vous n’ignorez pas que la majorité des intervenantes à domicile ont un salaire inférieur au SMIC revalorisé à son niveau par une indemnité différentielle et aussi que la plupart sont employées en temps partiel modulés.

Les salariées ADMR , à l’heure ou le maintien à domicile est en constante progression n’en peuvent plus de travailler pour un salaire de misère. Elles refusent ce nivellement par le bas et veulent une véritable reconnaissance de leurs métiers qui ne soit pas vaine promesse. Notre syndicat leur apporte tout son soutien et vous demande d’intervenir auprès de l’Union Nationale des Fédérations ADMR, signataire, pour qu’elle dénonce cette convention d’un autre âge.

Nous vous remercions,Monsieur le Président, de l’attention portée à notre courrier, et vous adressons nos salutations syndicalistes.

Pour le syndicat CNT Intercorporatif de Saône et Loire