Suite à une action dans un Pôle emploi du XIe arrondissement de Paris le 20 mars dernier, trois syndicalistes de la CNT passent en jugement le 22 juin à 9h à la 29e chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris (métro cité).

LA SOLIDARITÉ EST UNE ARME

Face au chômage et la précarité, unissons-nous et battons nous

Le 20 mars dernier le syndicat CNT Culture-spectacle a organisé dans un cadre interprofessionnel une action syndicale au Pole Emploi du 11e arrondissement de Paris. La CNT entendait dénoncer le mépris et la stigmatisation des chômeurs qui est à l’Å“uvre dans le débat public. Une permanence syndicale sauvage s’est organisée à l’intérieur des locaux permettant d’échanger autour d’un café avec les chômeurs présents, de les informer sur leurs droits et sur les recours possibles face aux radiations, aux trop-perçus ou aux difficultés d’inscription. Notre intervention a permis de résoudre un cas de décision arbitraire de Pôle emploi dans un dossier de trop perçu. Sous la pression, la direction a reçu une usagère, accompagné par deux militants. Nous avons permis à cette jeune femme de constituer un dossier de recours devant la commission paritaire qui a décidé le lendemain de l’action d’annuler sa dette et de pouvoir ainsi mener à nouveau une vie normale débarrassé de la menace des huissiers. Nous diviser pour mieux nous contrôler

La solidarité mis en Å“uvre ce jour là, est la hantise du Pole Emploi. En effet, la direction du pôle emploi donne pour consignes en cas d’action ou d’occupation d’appliquer des directives strictes invitant les responsables locaux à appeler la police, fermer l’agence et invoquer le droit de retrait des agents. Derrière ces procédures, l’objectif de fermer des espaces de discussion collective entre usagers mais également avec le personnel se double d’une volonté de division. En brandissant la menace du blocage, le Pôle Emploi entend monter les usagers les uns contre les autres et tuer dans l’œuf tout début de contestation collective. Lors de cette action, la direction locale du Pôle emploi a appliqué à la lettre cette méthode. Trois camarades qui revendiquaient davantage de justice sociale ont été interpellés et inculpés après avoir subi l’agression physique d’un usager qui a frappé une adhérente qui participait pacifiquement à l’action.

Police emploi est l’arme du capital

Nous tenons à rappeler que les chômeurs sont les premières victimes de la crise provoquée par les politiques libérales et les rétablir dans ce statut consiste à dénoncer les discours politiciens dégueulasses qui chercheraient à les faire passer pour des profiteurs, des fainéants, des parasites sociaux... Les parasites, les profiteurs ce sont eux : boursicoteurs, grands patrons aux salaires démentiels, banques, politiciens véreux... qui utilisent le chômage et la précarité comme une arme pour nous diviser, diminuer les salaires et dégrader nos conditions de travail.
Pour en finir avec ces logiques infernales de culpabilisation, de flicage et de division nous appelons les chômeurs, les précaires et les salariés à s’unir contre la répression et à imposer une véritable répartition des richesses.

Nous exigeons la relaxe des trois syndicalistes qui passeront en jugement le 22 juin 2012 et appelons à venir les soutenir lors de l’audience à la 29e chambre correctionnelle de paris à 9h.


premiers signataires : CNT-RP, CNT Culture Spectacle RP, CNT-Syndicat de Travailleurs et Précaires 77, Union Locale CNT Chelles & Marne la Vallée, CNT Santé Social RP, CNT-Syndicat Unifié du Bâtiment, Union Syndicale Solidaires 93, SUD Santé-Sociaux 93, SUD-Solidaires Pôle Emploi Ile de France,SNU pole emploi idf, Droit Au Logement, CGT-chomeursrebelles56, Collectif de chômeur-se-s et précaires de Lille(CCPL 59), Mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes (MCPL), CIP-IDF, La Coordination Révoltée des Invisibles Solidaires Enragé-e-s (C.R.I.S.E) à Nancy, Réseau Stop Précarité, Recours radiations, Alternative libertaire, Fédération Anarchiste, Nouveau Parti Anticapitaliste Paris.