L’ensemble des organisations syndicales de WKF, éditeur de Liaisons sociales, Lamy, etc. (CFDT, CGT, CNT, FO, CFTC, SNJ) ont appelé les salariés à se mettre en grève mercredi 6 juillet après-midi sur le site de Rueil-Malmaison, avec une assemblée générale à 13 h 30 sur le parvis de l’entreprise. Les motifs de mécontentements sont nombreux :

• Des augmentations salariales minimalistes : après une année de gel des salaires en 2009 – année de mise en œuvre d’un plan social portant sur plus de 110 postes –, et des augmentations minimes en 2010 (limitées à 1,6 % pour les bas salaires), la direction a décidé de réduire d’un tiers l’enveloppe allouée aux augmentations salariales cette année, malgré 8 millions d’euros de bénéfices.
Rappelons que la fusion des sociétés (Groupe Liaisons, Lamy, Cicéron, etc.) qui a donné lieu à la création de WKF, en juillet 2007, a conduit, par un mécanisme de LBO interne, à priver l’ensemble des salariés de toute prime de participation aux bénéfices jusqu’en 2022… Dénonçant cette opération, les organisations syndicales ont saisi en 2010 le tribunal de commerce de Nanterre, qui a ordonné une expertise judiciaire le 14 décembre dernier, dont les conclusions devraient être rendues en septembre.

• Des accords signés non respectés : 4 ans après la fusion donnant naissance à WKF, l’harmonisation des statuts des salariés de l’entreprise n’est toujours pas finalisée. Un accord d’entreprise, signé en juin 2010, prévoyait l’application à l’ensemble des salariés de certains dispositifs (temps de travail, primes de mariage/pacs/naissance, indemnités de licenciement, etc.) au 1er juillet 2011 si aucun accord d’harmonisation n’était signé entre-temps. C’est ce qui s’est produit.
Or, la direction nous indique aujourd’hui qu’elle ne compte appliquer qu’une partie des dispositions prévues, puisqu’elle n’entend pas étendre à l’ensemble des salariés la prime d’ancienneté, et la geler pour la fraction de salariés qui en bénéficiait ! Et encore, la direction ne s’engage-t-elle à ne pas dénoncer cet accord que pendant 6 mois.

• Des indemnités journalières d’arrêts maladie supprimées en pleine médiation sur les risques psychosociaux : en 2010, les arrêts maladie ont augmenté de 30 % par rapport à 2009. Une situation préoccupante, qui a conduit les organisations syndicales à saisir à nouveau la justice : en novembre 2010, le TGI de Nanterre a ordonné une médiation judiciaire, menée par Philippe Waquet doyen de la chambre sociale de la Cour de cassation. Cette médiation doit reprendre à la rentrée.
Pourtant la direction, qui se dit consciente de ce problème, a décidé de supprimer la prise en charge des jours de carence et le maintien intégral des salaires pendant 6 mois dont bénéficiaient certains salariés ! Une décision injuste alors que depuis le plan social de 2009, les charges de travail se sont accrues, amplifiées par le non-remplacement de postes vacants et la désorganisation des services, accentuée par la valse des dirigeants (2 PDG et 3 DRH en deux ans).


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