Le conflit social à la boulangerie-pâtisserie « bio & solidaire » Patalevain à Toulouse s’enlise à cause de l’employeur. Le 4 juin 2022, lors d’une première entrevue avec le syndicat, l’employeur avait pourtant admis une partie des irrégularités, notamment sur les impayés. Cela laissait espérer la possibilité d’une régularisation rapide de la situation.

Malheureusement, l’employeur a depuis décidé de rompre les discussions en nous expliquant qu’il devait « hiérarchiser ses priorités ». Se mettre en conformité avec le droit du travail ne faisant pas partie des « priorités » de Patalevain, le syndicat a donc été contraint d’organiser un piquet syndical le samedi 25 juin de 15 h à 18 h.

Plusieurs dizaines des personnes ont diffusé des tracts pour informer la clientèle et le voisinage et inciter, une nouvelle fois, l’employeur à respecter le droit du travail.

Durant le piquet, l’employeur s’est montré hostile à toute négociation avec le syndicat. Il a dès le début et à plusieurs reprises appelé la police dans le but d’intimider les syndicalistes.

Nous espérons néanmoins que dans les plus brefs délais, l’employeur acceptera une seconde entrevue pour préciser les modalités de versement des impayés et la manière de réparer les préjudices subis par les anciennes salariées.

Dans le cas contraire, le syndicat se verra contraint d’amplifier sa mobilisation.


Texte du tract

Trois travailleuses sont en conflit avec leur ancien employeur : la boulangerie-pâtisserie « bio & solidaire » Patalevain à Toulouse. Leur ex-employeur leur doit toujours plus de 5000€ de salaire !

L’employeur a d’abord refusé de rencontrer le syndicat CNT Industries & Services de Haute-Garonne en vue de résoudre le conflit à l’amiable. Le syndicat a donc été contraint d’organiser un piquet syndical le samedi 21 mai 2022, pour informer la clientèle et inciter l’employeur à respecter le droit du travail.

Suite à cette action, il a accepté une première entrevue où nous lui avons fait part des entorses à la loi constatées ainsi que des préjudices subis par les ex-salariées : irrégularités dans les contrats, vices de procédure dans les licenciements et la rupture conventionnelle, non respect des dispositions légales encadrant l’installation de caméra, etc.

L’employeur a alors admis une partie des irrégularités, notamment sur les impayés.

Par la suite, il nous a écrit que nos « actions, notamment d’information lors de l’entrevue, ont été bien entendues et que [son] approche en a été améliorée. [Il nous] en remercie sincèrement ». Mais il refuse sciemment une deuxième entrevue et de se mettre en conformité avec le droit du travail !

Parce que nous ne nous contentons pas de quelques flatteries sur l’utilité de nos actions syndicales et que la réparation des préjudices subis par les ex-salariées et la régularisation des impayés sont non négociables, nous sommes à nouveau contraints d’organiser un piquet syndical.

Ce cas est un exemple, parmi tant d’autres, d’abus auxquels font face les salarié·e·s des petits commerces. Salaires et conditions de travail déplorables, heures supplémentaires non payées, précarisation, non respect du droit du travail, travail dissimulé, plannings donnés à la dernière minute, harcèlement moral et sexuel y sont monnaie courante. Cette situation est notamment liée au manque de syndicalisation dans ce secteur.

Face à ces oppressions patronales, ne nous résignons pas.

Suggestion syndicale : la CNT appelle les travailleurs·euses qui pourraient venir consommer dans cette boulangerie-pâtisserie à soutenir la lutte des salariées.


Tract maquetté

Communiqué post-piquet maquetté

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