QUELQUES IMAGES VIDÉO DE LA MANIFESTATION DU 27 JUIN :

- reportage d’un militant CNT sur le site confédéral de la CNT : http://www.cnt-f.org/spip.php?article1111 ou sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=D3yedUzex2g ou encore sur le site de l’UR-CNT 59/62 (à la rubrique "vidéos") : http://www.cnt-f.org/59-62

- reportage de Calais TV : http://www.dailymotion.com/video/x9pfp2_manifestation-no-border-du-27-juin_news

"NOMADE" - QUOTIDIEN DU CAMP NO BORDER DE CALAIS - N° 4 - LUNDI 29 JUIN :

http://www.cnt-f.org/59-62/noborder_numero4_francais_internet.pdf

COMMUNIQUÉ NO BORDER DU 28 JUIN 2009 :

Après la psychose créée de toutes pièces par les autorités et les médias à l’approche du camp No Border, le dispositif sécuritaire déployé cette semaine a été proprement hallucinant. Omniprésence policière dans une ville pourtant peu épargnée, contrôles d’identité, arrestations pour diffusion de tracts, poursuites, survol quasi permanent du camp par un hélicoptère...

À l’occasion de la manifestation du 27 juin,l’arsenal répressif a encore été alourdi (canons à eau, police montée, policiers bloquant les rues...). Toutes les personnes quittant le camp pour rejoindre le phare de Calais, lieu de départ officiel de la manifestation, ont subi une fouille corporelle, et des objets aussi dangereux que des coupe-vents ( !) ont été saisis. Le déplacement groupé du camp vers le phare avait été négocié avec la sous-préfecture. Cependant, plusieurs barrages ont été établis par les forces de l’ordre afin de nous dérouter, de nous retarder, voire de faire dégénérer la marche...

La manifestation a pourtant été une réussite. Malgré les frustrations accumulées, le parcours dénaturé par les autorités, l’interdiction d’approcher le Centre de Rétention Administrative de Coquelles ou tout autre lieu symbolique de la répression des flux migratoires, nous n’avons pas cédé aux provocations policières. Précisons aussi que les riverain-e-s n’ont pas été dupes du délire sécuritaire et qu’ils/elles ont noué des contacts avec nous dès l’installation du camp.

Nous pouvons légitimement nous interroger quant à l’impact du dispositif sécuritaire. Celui-ci a sans doute poussé certaines personnes, au premier rang desquelles les migrant-e-s, à ne pas oser participer à la manifestation. Ces dernièr-e-s nous ont d’ailleurs fait part de menaces, directement émises par les forces de l’ordre, de destruction immédiate de la « jungle » et d’arrestations s’ils/elles participaient à la manifestation.

L’arsenal sécuritaire avait surtout pour but de créer un climat de peur sur Calais. Malgré les dénégations du sous-préfet Gavory, nous redoutons que les autorités n’aient utilisé le prétexte No Border pour rassembler des cohortes de policiers et de militaires sur la ville, afin de procéder à la destruction de la « jungle » annoncée par le ministre Besson, et qui semble imminente.

Plus que jamais, nous appelons à la solidarité sans frontières. La réussite d’une initiative collective comme le camp No Border est une nouvelle étape vers une résistance transfrontalière permanente contre toutes les entraves à la liberté de circulation et d’installation de tout-e-s les individu-e-s.

No border, no nations ! Stop deportations ! Pas de frontières, pas de patrie ! Arrêt des expulsions !