• Arrêt des 1200 poursuites judiciaires engagées suite au combat contre la loi travail
  • Arrêt des violences policières en manifestation, dans les quartiers populaires ou contre les migrant.e.s et les zadistes
  • Amiens 1906 : les syndicalistes visent la révolution sociale
  • Amiens 2016 : les politiciens veulent emprisonner les syndicalistes

Il y a 110 ans la majorité des syndicats de la CGT réunis en Congrès à Amiens adoptaient une Charte qui affirmait que le syndicat devait être indépendant des partis politiques et que le syndicat doit conduire ses luttes en préservant l’autonomie du mouvement ouvrier. Les syndicalistes se méfiaient des politiciens y compris ceux qui se réclamaient du monde du travail, de la « gauche ». Les visées révolutionnaires du syndicalisme étaient réaffirmées dans cette charte.

Un siècle plus tard, le syndicalisme d’accompagnement a vécu car le capitalisme ne connaît pas de limites : sous un gouvernement « de gauche » des syndicalistes sont menacés de prison ferme pour avoir défendu leurs emplois. Et les mêmes politiciens organisent la répression contre celles et ceux qui ont participé aux luttes contre la loi travail. Les politiciens de « gauche », comme ceux de droite hier, entendent museler le syndicalisme de combat, rêvant d’un syndicalisme couché, accompagnant ses mauvais coups, à l’image de la CFDT. Ce gouvernement ne tolère plus aucune résistance et criminalise toutes les résistances organisées.

Contre la criminalisation du mouvement social : fédérons les résistances !

Le procès des 8 de Goodyear à Amiens est l’occasion de nous rassembler pour exiger l’arrêt de ces politiques répressives qui utilisent l’État d’urgence pour restreindre les libertés individuelles et collectives. Que ce soit contre les militant.e.s, les musulman.e.s ou désigné.e.s comme telles, les habitant.e.s des quartiers populaires, les syndicalistes, les manifestant.e.s, les lycéen.ne.s, les étudiant.e.s, les migrant.e.s, les sans-papiers, les mal-logées et leurs soutiens...

Lors de ces deux journées, et pendant la nuit Relaxe Debout !, des échanges auront lieu entre toutes les organisations et collectifs mobilisés. Le combat contre la loi travail passe par ce rendez-vous à Amiens les 19 et 20 octobre 2016. Ceci au moment où une nouvelle agression anti- sociale se prépare contre les travailleurs et travailleuses d’Alstom à Belfort.

Aussi le 19 octobre, dès 8 heures du matin, soyons des milliers pour exiger :

  • La relaxe pure et simple des 8 de Goodyear et de tous les syndicalistes mobilisé.e.s, dont le seul crime est de lutter collectivement contre la violence patronale qui jette des milliers d’ouvrier.e.s à la rue.
  • L’arrêt des poursuites engagées contre les manifestant.e.s opposé.e.s à la loi travail : assignations à résidence, interdiction de manifester, emprisonnements.
  • L’arrêt des violences policières en manifestations, où des tirs de Flash-Ball ont causé la mutilation de plusieurs manifestant.e.s partout en France.
  • Le désarmement des policiers et CRS, qui continuent de semer la mort – celle d’Adama Traoré cet été – ou en manifestation – celle de Rémi Fraisse il y a deux ans.

NON à LA CRIMINALISATION DES LUTTES SOCIALES !
OUI à LA CONVERGENCE DES LUTTES ET DES SOLIDARITÉS !