Dans le cadre des cycles infernaux des fermetures de CTC et de PIC, c’est au tour de notre centre : le STM BRUNE de fermer.
Créé sur Paris en 2008, à l’occasion de l’ouverture de la PIC Wissous, notre service traitait manuellement le courrier non mécanisable.

Il y a encore à peine quelques mois, le responsable de la PIC Wissous, dont nous dépendons, nous rassurait et nous certifiait qu’il n’était pas question de fermeture du STM.
D’autant plus que le service donnait entière satisfaction, la preuve, la veille de l’annonce de la fermeture, il nous était offert une collation pour nous remercier de la bonne qualité de service !

CE FUT DONC POUR LA PLUPART D’ENTRE NOUS UN GROS COUP DE MASSUE SUR LA TÊTE !

Les raisons invoquées pour justifier cette fermeture étant la baisse des volumes, la réduction des coûts de transport et nuisances ainsi que l’optimisation des surfaces. Que de formules pompeuses pour justifier la casse du service public !

Bien évidemment, nous ne sommes pas dupes, ça sent le foutage de gueule à plein nez !

Ce n’est pas parce que le service sera transféré que la baisse du trafic s’arrêtera. On ne parle que de chiffres. A Aucun moment donné l’aspect humain est pris en compte, le fameux « grand dialogue » n’aura été qu’une vague plaisanterie. Une fumisterie !
La plupart des agents du STM ont déjà connu des fermetures de centres, mais celle-ci est celle de trop ! Celle qui fait déborder le vase !
Cette fermeture est aussi une attaque caractérisée contre les services de nuit avec une volonté manifeste de nos dirigeants d’en finir avec ce régime de travail, encore une fois, on coûte trop cher !

Ne pourront rester en nuit que les agents suivant l’activité sur la Pic de Wissous. Les autres, majoritaires, devant se contenter de brigades matinales sur les PDC. Mêmes si les primes de nuit sont maintenues pendant deux ans, c’est un manque à gagner énorme : perte de salaire de plus de 200 € par mois !

Le postier à la sensation de n’être qu’une variable d’ajustement. Un kleenex que l’on utilise et que l’on peut jeter au gré des fermetures !
Mais à La Poste, c’est vrai, on sait mettre les formes : on offre boissons et gâteaux avant d’annoncer la mauvaise nouvelle.

Par ces fermetures et restructurations incessantes, il y a une volonté indéniable de briser l’individu. Quelque chose de particulièrement malsain chez nos dirigeants devant cette vision morbide des dégâts humains occasionnés.

Une lettre pétition a été signée par 51 agents sur 60 demandant une expertise et transmise aux organisations syndicales siégeant au CHSCT.

Le 12 décembre 2013, 80% des agents ont fait grève ! Le personnel réaffirme ainsi son incompréhension face à cette fermeture injustifiée et sa volonté de continuer à travailler dans une structure jugée encore viable il y a seulement quelques mois par la direction !

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