Dans la soirée du mardi 4 mars 2014, les brancardiers - et notamment Séb, notre RSS - avaient pourtant pris les devants en prévenant la hiérarchie directe ainsi que l’équipe directionnelle de la surcharge du programme opératoire les invitant fortement à convoquer des effectifs au complet pour faire face.

En arrivant ce matin, l’équipe découvre le planning. Il manque deux brancardiers sur six, soit 33% des effectifs en moins ! Approximativement, au doigt mouillé, la même proportion de travail supplémentaire par bonhomme ! 40 brancardages par brancardier pour la journée ! Ce qui est énorme surtout en considérant que l’Hôpital Privé de Bois-Bernard est un des rares établissements où le brancardier opère seul et non en binôme comme il se devrait, ce qui ne manque pas d’occasionner de multiples blessures. Six brancardiers ont déjà subi des interventions chirurgicales au niveau des épaules, du dos ou de l’abdomen et tous sont atteints de troubles musculo-squelettiques et en souffrent à des degrés divers… Le 7 février dernier, déjà, la section CNT de l’hôpital alertait la direction sur l’état déplorable du parc de lits (dangereux pour les personnels comme pour les patients !) et sur les pannes récurrentes des deux blocs d’ascenseurs ! S’en était suivit le baratin de la direction mais, comme d’habitude, rien n’a été fait pour remédier à la situation.

Ce matin (mercredi 5 mars), devant le mépris et l’inconséquence de la direction, les brancardiers ont décidé de ne pas enfiler leur tenue et de se mettre en grève pour une durée illimitée. On verra si demain les effectifs sont adaptés à la charge de travail.

Aujourd’hui, les brancardiers ont refusé de mettre en péril leur santé. Demain, ils refuseront encore d’être les victimes et les dupes d’une course irraisonnée aux gains de productivité !

La section syndicale CNT de l’Hôpital Privé de Bois-Bernard (Pas-de-Calais)

Mise à jour du jeudi 6 mars :

Ce matin, les grévistes ont décidé de reprendre le travail, la direction ayant écouté leurs revendications et adapté les effectifs à la charge de travail. La DRH doit recevoir incessamment le représentant de la section syndicale CNT et traiter avec lui la plupart des dossiers jusqu’alors en suspens. Qui a dit que les grèves ne servaient à rien ? Cela dit, les camarades restent sur le qui-vive, prêts à remettre ça s’il le faut !