La suppression des postes dans le secondaire, la réforme des universités, les nouveaux programmes et les stages de remise à niveau dans le primaire, la suppression de certains BEP dans la filière professionnelle, les évaluations nationales et le recours systématique à des emplois précaires risquent d’être notre quotidien dès la rentrée 2008.
Or la mobilisation dans l’éducation ces deux derniers mois a montré l’opposition des enseignants, lycéens et parents à cette politique.

Aujourd’hui, c’est toute la fonction publique qui exprime son refus de la précarité, de l’inégalité sociale et de la fin de la solidarité au profit d’un capitalisme toujours plus dévastateur. Nous savons tous que des journées d’action isolées, même massives n’ont jamais pu faire reculer aucun gouvernement. Notre résistance est légitime, elle mérite qu’on lui donne les moyens d’être enfin entendue. Nous pouvons faire des tonnes de choses : banderoles, rassemblement, occupation, invention, y compris refuser, au quotidien, de mettre en œuvre les évaluations nationales, les nouveaux programmes et Base élèves en primaire. Mais nous avons besoin pour cela de libér er notre temps. Le temps de grève est un autre temps.

Allons-nous encore repousser, pour des raisons calendaires, la grève reconductible ? C’est le seul moyen de récupérer ce qui nous appartient : la garantie de l’emploi, le service public, l’école publique, le droit à la retraite, l’assurance maladie...
Les travailleurs sans-papiers, qui sont en grève reconductible et en occupation depuis trois semaines, nous disent encore une fois que le choix de la lutte collective est le seul à même de recréer les conditions d’ un rapport de force et que la grève reste la meilleure arme des salarié-e-s.

Organisons-nous en AG et votons la grève reconductible, en n’omettant pas de revendiquer le paiement des jours de grève et en auto-organisant la solidarité financière... pour :
- s’opposer aux suppressions de postes et au recours aux heures supplémentaires
- refuser toutes les évaluations nationales dans les premier et second degrés
- refuser les « stages de remise à niveau » et les heures de soutien
- Exiger la titularisation de tous les emplois précaires
- empêcher "Base-élèves" et les projets d’EPEP
- s’opposer au renforcement des hiérarchies
- résister à la libéralisation de l’université

Pour le partage du temps de travail et une éducation émancipatrice