Bilan du festival CNT 2017

Au cours de ces trois jours, nous avons accueilli environ 3 500 personnes, venues assister aux débats, projections, théâtre, concerts, mais aussi visiter les stands des nombreux éditeurs ayant répondu présent. Preuve que les problématiques sociales et syndicales liées à la question du travail sont essentielles pour quantité de monde : les débats ont été très suivis, avec des échanges fructueux entre les invités et le public de tôt le matin à tard le soir. Les concerts qui ont conclu chacune des journées ont été l’occasion de grands moments festifs de qualité.

Permanence syndicale

Le kiosque de la permanence syndicale installé au festival a bien rempli son rôle. Les membres de la CNT ont pu discuter avec des salariés de leurs conditions de travail, de leur isolement, de leurs envies de pratiques syndicales différentes de celles des syndicats institutionnels. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs souhaité rejoindre la CNT.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : solidarité interprofessionnelle, activités des sections syndicales d’entreprise, actions collectives concertées avec les salariés, sans hiérarchie syndicale ni permanents.

Une cohérence autogestionnaire

Ce festival n’aurait pu s’organiser sans la participation de dizaines de camarades : débats, salon du livre, projections, concerts, l’accueil, la buvette, la restauration, la gestion de la salle et du public, tout a été réalisé par des militants et militantes non rémunérés et des sympathisants venus nous prêter main forte. Loin d’être une affaire de spécialistes, la CNT a su montrer que l’autogestion était avant tout une pratique, et non simplement une idée ou un slogan scandé dans la rue. De même, cohérente avec ses idées, c’est vers des producteurs coopératifs que la CNT s’est tournée pour fournir lors de ces trois jours des produits de qualité en restauration et à la buvette.

La CNT tient à remercier pour son accueil la Parole errante, à qui nous assurons toute notre solidarité au moment où le conseil départemental de Seine-Saint-Denis souhaite mettre fin à l’un des rares lieux où militantisme, culture et solidarité convergent. Lors de ce festival, la CNT a rendu hommage à Armand Gatti, notamment par la lecture d’un de ses textes inédits.

Nous remercions chaleureusement tous les intervenants et musiciens qui ont apporté leur soutien à la CNT lors de ce week-end. Nous remercions également les maisons d’édition, librairies, collectifs et bien sûr le public qui ont contribué par leur dynamisme, leur réflexion et leur enthousiasme à faire de ces rencontres un grand moment de convivialité et d’échanges.

Grâce à ce festival, la CNT pourra poursuivre ses luttes en cours et financer sa caisse de grève. Car seule la grève générale reconductible peut mettre fin au système capitaliste. Sans relâche, la CNT se bat pour un autre futur, par ses réflexions et pratiques, pour que vive ici et maintenant l’autogestion.

Les syndicats CNT de la région parisienne


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