Le jeudi 6 mars 2014, la direction de l’EPCC Metz en Scène (regroupant l’Arsenal, les Trinitaires et la future Boîte à Musique) comparaissait devant le tribunal d’instance de Metz suite à une saisie de la CNT.

En effet, suite à la constitution d’une section syndicale courant janvier, Mr Ramon, le directeur de l’Établissement, s’était permis de son propre chef, au mépris de la loi : de refuser de reconnaître et d’accorder les droits syndicaux à son représentant de section syndicale, de refuser l’accès de notre organisation à la réunion de négociation du protocole d’accord pré-électoral en vue de renouveller les Instances représentatives du personnel et enfin de refuser le dépôt de la liste de candidats de la CNT.

Dans son rendu du vendredi 7 mars, le tribunal d’instance a reçu la CNT sur toutes ses demandes et enjoint la direction de l’EPCC à tenir sous les 15 jours, avec une astreinte exécutoire de 150€ par jour de retard, une nouvelle réunion de négociation du protocole d’accord pré-électoral avec obligation d’y inviter la CNT. Par ailleurs, il est condamné a verser à la CNT la somme de 1 500€ au titre des frais de procédures.

La direction, quant à elle, s’est vue déboutée de toute ses demandes concernant la capacité juridique du syndicat à agir en tant que tel. La CNT est bel et bien un syndicat, ça va faire mal à beaucoup mais c’est ainsi. Cette victoire est très importante dans le paysage syndical local car il le bouleverse. En effet, c’est la première fois qu’une entreprise s’est essayée à la contestation d’une de nos sections syndicales, avec un acharnement allant jusqu’à basculer dans l’illégalité. La CNT prouve aujourd’hui qu’elle est en mesure de s’implanter dans tous les secteurs professionnels et de mener le combat social sur tous les terrains, tant sur celui de la grève que sur le juridique.

Toutefois, elle n’oublie pas que cette situation n’a pu se reproduire sans que les responsables politiques siégeant au sein du Conseil d’administration, à savoir et de façon non exhaustive Messieurs et Mesdames Gros, Fonte, Bori, Lioger, Tierlicien... ne fussent au courant d’une telle violation des droits syndicaux. Pour des gens se définissant de gauche, c’est inacceptable. Quel est maintenant leur positionnement ? Comptent-ils démettre Mr Ramon de ses fonctions ou lui accorder une médaille pour ses méfaits et forfaits ? Sera-t-elle, cette fois encore, remise par Mme Filippetti ? La suite au prochaine épisode.

Pour l’heure, la CNT poursuit son difficile travail d’implantation d’un syndicalisme de transformation sociale, de lutte de classe, émancipateur et autogestionnaire. La suite se passera dans la rue le 18 mars, car notre section sera ce jour là en grève afin d’être aux cotés de ses camarades de chez Ikéa, de chez PSA ou encore de chez Renault, autant de sections de la CNT qui seront coude à coude ce jour là pour dire basta aux pactes de responsabilité des irresponsables, basta à la précarité, basta aux bas salaires, basta à la répression.

CNT ETPICS 57 Nord Sud
Section EPCC Metz en Scène