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Le Patronat contre nos droits sociaux, une vieille histoire.

mardi 24 juin 2014, par Emile

LUTTE DES TRAVAILLEURS DU SPECTACLE ET DE L’AUDIOVISUEL, PERMANENTS, INTERMITTENTS ET PRECAIRES, POUR L’ANNULATION DU PROJET DE PROTOCOLE D’ACCORD UNEDIC DU 22 MARS 2014 !

Le Patronat contre nos droits sociaux, une vieille histoire.

Depuis 1992 au moins, patron-ne-s, État et pseudo-syndicats complices n’ont de cesse d’anéantir nos droits sociaux et notre régime d’assurance chômage en particulier ; qu’est-ce qui se joue derrière cet acharnement ?

Hyper-flexibles : le rêve des patron-ne-s. Les travailleur-euse-s du spectacle "expérimentent" depuis 1936 un régime salarié intermittent à employeur-euse-s multiples : ils-elles sont embauché-e-s en Contrats à Durée Déterminée allant de quelques jours à quelques mois. La contrepartie de cette hyper-flexibilité́ qui leur est imposée par leurs patron-ne-s, est un régime d’assurance chômage qui garantit à une partie d’entre eux-elles seulement une allocation entre deux contrats. Ce régime n’a jamais été juste puisqu’il ne fonctionne, aujourd’hui encore, que pour un-e intermittent-e sur deux. Mais pour les patron-ne-s et leurs sbires c’est déjà̀ trop ! Et dans un monde où cette hyper-flexibilité s’étend à l’ensemble du salariat (plus de 80% des contrats signés aujourd’hui sont des CDD) ils voient d’un très mauvais œil une assurance chômage adaptée aux nouvelles conditions d’emploi du genre "un jour travaillé est payé et un jour chômé́ est indemnisé". Alors oui, c’est avec tous nos camarades salarié-e-s qu’il nous faut lutter pied à pied contre la destruction de nos droits sociaux.

Seule la lutte paie. Pour la CNT, la lutte des travailleur-euse-s, syndiqué-e-s ou non, se mène au sein de l’A.G des travailleur-euse-s en lutte. L’A.G. est souveraine. C’est à dire qu’elle détient le pouvoir de décision. Elle décide de la lutte, des actions à mener et des revendications. Elle est le lieu de la démocratie directe, et reste la proprié́té des individus en lutte rassemblés en son sein. Un-e président-e et un-e secrétaire élu-e-s assurent dans le respect de l’ordre du jour, le libre accès de tou-te-s à la parole et aux prises de décisions. L’AG mandate des commissions de travail chargées de tâches pratiques qui rendent régulièrement des comptes à l’Assemblée Générale souveraine. Les délègué-e-s qui constituent ces commissions sont mandaté-e-s, élu-e-s, contrôlé-e-s et révocables à tout moment par l’A.G.

En matière d’assurance chômage la CNT revendique :

Tous les travailleur-euse-s, qu’elles-ils aient des emplois stables, précaires, flexibles et ou discontinus, qui sont embauché-e-s un jour ou deux, une semaine un mois ou trois ou plus, puis jeté-e-s à la rue au motif qu’il n’y a plus de travail, quelque soit leur secteur d’activité́ dans le privé ou le public, ont droit à une allocation chômage d’un montant au moins égal à leur précédent meilleur salaire, jamais inferieur au SMIC, et ce, jusqu’à la signature de leur prochain contrat de travail.

Le financement de cette entreprise de solidarité interprofessionnelle est assuré par la retenue de cotisations sociales sur l’ensemble des salaires et dont le montant de la "part patronale" fluctue en fonction du nombre de chômeurs : plus celui-ci est important plus élevées sont les cotisations. L’organisme de perception et de répartition des cotisations sociales est géré par les salarié-e-s.

La CNT c’est quoi ? Le contrôle des négociations par labase Des assemblées générales souveraines Le refus de permanent-e-s syndicaux Le refus des hiérarchies salariales Des délégué-e-s élu-e-s et révocables L’autogestion des luttes Un syndicalisme révolutionnaire et anarcho-syndicaliste

document joint

http://www.cnt-f.org/IMG/pdf/16_06_14-3.pdf

http://www.cnt-f.org/sam/