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ANI : Les accords nationnaux interprofessionnels

LE RECUL SOCIAL NE SE NEGOCIE PAS, IL SE COMBAT

Non à la flexibilité pour les travailleurs et à la sécurisation des profits, nous ne sommes pas des mouchoirs jetables !

mercredi 20 mars 2013, par cnt66

Les gouvernements se succèdent, mais rien ne change pour les travailleur-se-s et les sans-emploi. Ce sont les mêmes politiques au service du patronat et des rentiers.

Les gouvernements se succèdent, mais rien ne change pour les travailleur-se-s et les sans-emploi. Ce sont les mêmes politiques au service du patronat et des rentiers.

Après un cadeau de 20 milliards d’exonérations de taxes et de cotisations sociales, nous financerons les crédits d’impôts avec une augmentation de la CSG et la TVA.
Maintenant, les Accords nationaux interprofessionnels (ANI) cherchent à nous rendre toujours plus « flexibles » et précaires.
Signés le 11/01/2013 par les syndicats patronaux et 3 syndicats minoritaires (CFDT, CGC, CFTC), ils ont été validés par le Conseil des ministres le 6 mars.
Le projet de loi devrait très bientôt être examiné par l’Assemblée nationale, mais le gouvernement pourrait chercher à passer la loi en force, sans même consulter les députés.

Comme s’il n’y avait pas assez de licenciements ...
Ces accords dits de « sécurisation de l’emploi » ont été conçus pour les faciliter et les accélérer, en contrepartie de quelques ajustements déjà existants ou remis à plus tard !
Le gouvernement et tous ces syndicats signataires se félicitent et présentent cette casse du droit du travail « sans précédents depuis 1945 », comme une victoire du dialogue social. Une victoire et la sécurité pour qui ? Qu’est-ce qui a été négocié ?

Les patrons auront entre les mains une véritable machine de guerre dont le but non avoué est la disparition du CDI au sein du marché européen.

 S’il l’estime utile, le patron pourra baisser les salaires, jouer sur les temps de travail, pendant une période de 2 ans, grâce aux accords de « maintien de l’emploi ».
 Le patron pourra exiger plus de mobilité de ses salariés (dans l’entreprise et entre ses filiales). En cas de refus, ils seront congédiés pour motif personnel.
Les salariés, seuls ou groupés, ont le « droit » de refuser. Mais ils seront alors licenciés pour un motif personnel et ils perdront les indemnités du licenciement. C’est du chantage à l’emploi !
 Les plans de licenciements (dits « sociaux ») seront facilités et leur contestation sera rendue beaucoup plus difficile : Le temps pour se défendre aux prud’hommes sera largement réduit et les montants des réparations financières plafonnés.
 Des garanties de l’État permettront d’accélérer les plans de licenciement collectifs (dits plans de « sauvegarde de l’emploi ») en contournant les juridictions et les délégations du personnel. C’est une aubaine pour les licenciements spéculatifs (dits « boursiers »).
 L’employeur pourra licencier sans motif, sauf en cas de recours et demande des juridictions compétentes.
 De même ces accords visent à instaurer « à titre expérimental » les CDI intermittents : Des contrats précaires permanents, sans les primes de précarité. C’est donc un futur concurrent du CDI qui rappelle les CIP, CNE, CPE auxquels beaucoup d’étudiant-e-s, chômeur-se-s, travailleur-se-s et retraité-e-s s’étaient opposé-e-s.

Ainsi voilà comment « fléxibiliser », puis « sécuriser » le travail et aboutir à la précarité.
On comprend la logique de cet accord : les travailleur-se-s seront encore plus des variables d’ajustements soumis-es au bon vouloir patronal.

Pour l’égalité sociale et l’autogestion !
Le seul dialogue social qui peut nous faire gagner est la lutte à travers les occupations, la grève, le sabotage...
Pour nous éviter le sort destiné à nos voisins où les suicides se multiplient et l’insécurité économique crée une terreur générale.
Nous devons prendre conscience que nous sommes les plus forts car nous sommes plus nombreux et sans le travail l’argent n’a aucune valeur !

Nous appelons les travailleur-se-s à quitter les « syndicats » qui ont signé ces accords pour rejoindre des syndicats de lutte.

Nous appelons les organisations syndicales non signataires à ne pas se contenter de critiquer oralement ce recul social mais à participer à la construction d’un mouvement de grève interprofessionnelle à la base.

Nous appelons tou-te-s les travailleur-se-s, les précaires, les chômeur-se-s à se mobiliser contre l’accord de « sécurisation de l’emploi », contre la politique patronale de ce gouvernement, contre les mesures d’austérité.

Rappelons que l’accès aux soins et au logement deviennent problématiques.
La précarité et la misère s’installent durablement.
On taille dans les dépenses de santé, retraite, chômage, insertion…
en transférant le fruit du travail à la caste des profiteurs.

FACE A CES ATTAQUES, NOUS DEVONS REAGIR !
Pour le partage des richesses, pour l’égalité sociale et l’autogestion !

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