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CNT - Infos N° 13, février 2012

lundi 20 février 2012, par cnt66

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Au sommaire :

- La Bourse des travailleurs
- Infos d’ici... et d’ailleurs

- International
- Communiqués

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Édito :

Le mois dernier, l’agence de notation « Standard & Poor’s » dégradait la note de la France avec la perte du fameux triple A. Entre autres, l’Autriche, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Slovanie et la Slovéquie faisaient partie de de cette fournée de recalculés. Comme pour les autres pays, l’agence de notation pointe un ensemble de réformes à conduire mettant l’accent sur « l’endettement public et la rigidité du marché du travail ». On retrouve là les chevaux de bataille favoris des dirigeants économiques. Il s’agit, au nom de la lutte contre la dette et le déficit, d’affaiblir les services publics et le système de protection sociale pour ensuite, prétextant de leur difficultés financières et structurelles soudaines, les brader à des intérêts privés qui se voient offrir de juteux nouveaux marchés. Il s’agit de supprimer toutes formes de protection des travailleurs pour les forcer à accepter toujours plus de flexibilité et de misère dans leur quotidien en s’attaquant notamment au code du travail.

Nous sommes en train de nous prendre en pleine figure une sorte de plan d’ajustement structurel du FMI. Souvenez vous, c’est ce que subissent les pays pauvres depuis des décennies : le FMI et la Banque Mondiale leur prêtaient des sous pour les sortir de leurs problèmes économiques en les forçant à accomplir un certain nombre de réformes antisociales à la sauce libérale et servant les intérêts des pays riches.

Et donc, là, sous couvert de ne pas s’enfoncer dans le surendettement et de retrouver des taux d’intérêt plus faibles pour emprunter, les agences de notation nous disent ce que nous devons faire en matière économique. Mais leur remède tue le malade. Ils se servent de l’augmentation de déficits publics pour justifier de nouveaux plans d’austérité. C’est un non sens économique ! Appliquer un plan d’austérité c’est comme imposer une diète, voir une saignée à un corps malade. Avec l’austérité, on contracte l’activité et ça crée du chômage. Cela veut dire aussi moins de rentrées fiscales et, au final, plus de déficit. Ce qui amènera de toute façon les agences de notation à baisser la note à nouveau et alors on nous proposera un autre tour de vis.

Aujourd’hui, le monde de la finance contrôle l’économie et les agences de notation sont un de leurs leviers. Mais elles ont le pouvoir que les gouvernants ont bien voulu leur donner. Ils se sont eux même volontairement mis la laisse autour du cou.

La légitimité et le sérieux de ces agences est plus que limite. D’ailleurs, elles n’en sont pas à leur coup d’essai. Déjà en 1931, la Grèce sombrait dans la dictature suite à un coup d’État militaire après la dégradation de sa note par Moody’s. Plus près de nous, ces agences n’avaient pas vu arriver la faillite d’Enron et cela jusqu’à 4 jours avant la-dite faillite. De même pour les subprimes, elles n’avaient rien vu venir. Encore que...

On rejoint là un autre problème de ces agences. En effet, celles-ci sont payées par les émetteurs des titres qu’elles notent. Que diriez-vous d’un guide gourmand financé par les restaurants référencés dans le guide ? Ainsi en refusant de bien noter des produits financiers liés aux emprunts immobiliers (subprimes), une agence de notation aurait perdu ses clients qui représentent près de 42 % du chiffre d’affaire pour une agence comme Moody’s. On voit là un conflit d’intérêt qui aboutit à une falsification de la réalité au détriment de millions de gens et pour le bénéfice d’une minorité de nantis. Quelques individus décident de la vie de millions d’autres sans aucune légitimité démocratique et avec pour seule boussole leur dogme ultra libéral. La démocratie perd de plus en plus de terrain face au capital. Celui-ci ne prend même plus le soin de se travestir en politique pour prendre le pouvoir. La mise en place du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) dispositif décidé dans l’opacité est leur dernière trouvaille pour achever de livrer définitivement les peuples pieds et point liés à la finance.

La CNT, toujours en lutte contre le capital et pour la démocratie directe, sera de toutes les mobilisations, de tous les combats et les alternatives pour rejeter leur modèle de société barbare. Non, la MES n’est pas encore dite !

Publié le 20 février 2012

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