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Ne battons pas en retraite !

Tous et toutes en grève le 22 mai

vendredi 16 mai 2008, par cnt66

NE BATTONS PAS EN RETRAITE‭ !

Le‭ ‬28‭ ‬avril,‭ ‬X.‭ ‬Bertrand,‭ ‬ministre du travail,‭ ‬accompagné du secrétaire d’État chargé de l’emploi et du secrétaire d’État chargé de la Fonction publique,‭ ‬a présenté ses propositions de réforme des retraites à certains syndicats.

41‭ ‬ans pour tous‭… ‬une attaque de plus contre la répartition solidaire et le salaire socialisé

Dans la ligne de la loi du‭ ‬21‭ ‬août‭ ‬2003,‭ ‬la durée nécessaire pour bénéficier d’une pension à taux plein est majorée d’un trimestre par an pour atteindre‭ ‬41‭ ‬annuités,‭ ‬au‭ ‬1er janvier‭ ‬2012.‭ ‬Mais toujours rien sur la question de la pénibilité du travail :‭ ‬même régime pour tous,‭ ‬quelles que soient les conditions de travail ou l’espérance de vie. En même temps,‭ ‬Fillon ose déclarer que l’âge légal de la retraite va rester fixé à‭ ‬60‭ ‬ans.‭ ‬22,‭ ‬v’là les décotes et la paupérisation du plus grand nombre.

Un financement sur le dos des chômeurs‭… ‬et des salariés,‭ ‬au profit du patronat et du capital

Le gouvernement prévoit‭ « ‬d’augmenter progressivement les cotisations d’assurance vieillesse sans augmenter les prélèvements obligatoires‭ »‬,‭ ‬par transfert de cotisations chômage,‭ ‬selon un mécanisme prévu en‭ ‬2003.‭ ‬En gros,‭ ‬on indemnisera moins les chômeurs ou on les forcera à retourner travailler coûte que coûte.‭ ‬Ce que suggère d’ailleurs la proposition de baisser les allocations après deux refus d’offres‭ « ‬ valables ‭ » (‬sic‭)‬. En revanche,‭ ‬pas un mot sur les exonérations de cotisations patronales‭ (‬26‭ ‬milliards en‭ ‬2007‭)‬,‭ ‬l’absence de cotisation sur les stock-options,‭ ‬l’intéressement ou la participation,‭ ‬les crédits d’impôt pour les dividendes distribués aux actionnaires. Et va pour leurs litanies sur la faillite de l’État,‭ ‬sur des‭ « ‬ déficits formidables ‭ »… ‬alors que l’argent est là,‭ ‬détourné par l’État,‭ ‬volé par le patronat,‭ ‬au profit des grandes compagnies privées,‭ ‬de la spéculation et de l’enrichissement des nantis. Augmenter les cotisations sociales patronales et récupérer l’argent que ces parasites ont volé,‭ ‬voilà qui permettrait de revenir immédiatement à‭ ‬37,5‭ ‬années de cotisations et de rétablir des régimes spéciaux pour tous ceux qui triment.

Ils réfléchissent à pire encore‭…

… et acceptent de travailler à toutes les idées du Medef et notamment,‭ ‬malgré les dernières déclarations de Fillon,‭ ‬au relèvement progressif de l’âge légal de la retraite. Du coup,‭ ‬ils ouvrent des perspectives pour faire travailler les seniors qui encore une fois sont la première cible de la pression sur les salariés :‭ ‬fin de tous les dispositifs de préretraite et de limites d’âge,‭ ‬suppression progressive de la dispense de recherche d’emploi‭ (‬DRE‭) ‬pour les chômeurs de plus de‭ ‬57‭ ‬ans et demi,‭ ‬amputation de la prime de départ à la retraite pour les salariés qui n’auront pas une carrière complète. Ils programment également la‭ « ‬ libéralisation ‭ » ‬du cumul emploi-retraite :‭ ‬comme les pensions vont irrémédiablement baisser,‭ ‬il faudra travailler pour combler le trou si on n’a pas les moyens de se payer une retraite en fonds de pension‭… Pour les patrons,‭ ‬rien avant‭ ‬2010,‭ ‬aucun effort supplémentaire,‭ ‬tous satisfaits,‭ ‬du MEDEF à la CGPME,‭ ‬et à l’UPA. Le PS ne moufte même pas,‭ ‬convaincu qu’il faut satisfaire à de nouveaux sacrifices.

Pour une riposte à la mesure de l’attaque

Les mouvements de grève sur les retraites de‭ ‬2003‭ ‬puis de l’automne dernier‭ (‬régimes spéciaux‭) ‬n’ont pas fait reculer le gouvernement.‭ ‬Et les grèves des étudiants contre la loi LRU,‭ ‬des fonctionnaires pour leurs salaires et aujourd’hui des enseignants et lycéens sur les suppressions de postes se heurtent toutes à un mur.‭ ‬Ces grèves par secteur,‭ ‬par entreprises, les journées d’action isolées ne suffisent plus.‭ ‬Les richesses existent,‭ ‬plus que jamais,‭ ‬elles sont juste de plus en plus concentrées entre les mains de quelques-uns pendant que tous nos acquis sociaux‭ (‬santé,‭ ‬éducation,‭ ‬retraite,‭ ‬etc.‭) ‬partent en sucette.‭ ‬Nous n’avons plus le choix :‭ ‬face à un gouvernement de classe,‭ ‬il nous faut une riposte de classe :‭ ‬seule unegrève générale public-privé à laquelle ils n’échappent que trop,‭ ‬depuis des années,‭ ‬permettra de renverser la tendance.
TOUTES ET TOUS EN GREVE,‭ ‬Le‭ ‬22‭ ‬mai
‬Finis les sacrifices,‭ ‬imposés par un État complice,‭ ‬répartissons les richesses‭…
de l’argent il y en a,‭ ‬dans les caisses du patronat‭ !

- ‬retour aux‭ ‬37,5‭ ‬annuités pour tous public-privé
- ‬arrêt de toute exonération patronale et pour le remboursement des sommes déjà exonérées
- augmentation immédiate du taux des cotisations sociales patronales
- prise en compte des six derniers mois pour le calcul du salaire de référence pour tous,‭ ‬public et privé
- gestion par les seuls salariés des caisses de sécurité sociale
- retour à l’indexation des pensions sur les salaires‭ (‬la retraite,‭ ‬c’est du salaire‭ !)
- ‭ ‬abaissement du nombre d’annuités et réduction du temps de travail,‭ ‬en fonction de la pénibilité.
Publié le 15 mai 2008

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