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CNT - Infos N° 10, novembre 2011

lundi 21 novembre 2011, par cnt66

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Cnt info n° 10

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Au sommaire :

- La Bourse des travailleurs
- Infos d’ici... et d’ailleurs
- International
- Communiqués

Édito :

Gagner plus ? pour les riches !

De plan de rigueur en plan d’austérité, le gouvernement est en train de faire glisser les travailleurs (avec ou sans emplois) vers la misère. Pour la majorité des gens c’est toujours moins de pouvoir d’achat, c’est un comble pour un président qui s’en revendiquait.

Cette crise est une aubaine pour le patronat et ses hommes politiques bons petits soldats. Non seulement, certains cyniques gagnent du fric en spéculant sur la crise mais surtout celleci est un formidable alibi pour accélérer la destruction de nos systèmes de protection sociales et de redistribution des richesses. Pas un jour ne se passe sans qu’on apprenne des coupes budgétaires, des réductions d’effectifs ….
Ainsi le dernier plan Fillon (07/11/11) est un véritable hold up, 86 % de ce plan sera supporté par les ménages. Cumulé avec les mesures d’aout dernier, on arrive à 1,5 milliards d’euros de baisse des dépenses de l’Etat, 1,3 milliards d’euros de baisse des prestations sociales (sécu, allocations familiales et logement, retraite). Magnifique escroquerie que celle d’indexer désormais les allocations familiales et logement à la croissance et non plus au prix. Les prix augmentent et la croissance dégringole, fallait y penser ! C’est un crime quand on sait que ces allocations bénéficient le plus souvent aux populations pauvres. Dans la foulée, le gouvernement augmente la TVA, impôt le plus injuste. Il faut savoir que la TVA pèse 8 % dans la consommation des ménages les plus aisés et 16,6 % dans celle des ménages les plus pauvres. Côté impôt, ils ajoutent aussi le gel des barèmes de l’impôt sur le revenu en 2012 et 2013. Chaque année les barèmes évoluent en fonction des prix. Geler cette évolution revient à une augmentation de l’impôt sur le revenu pour certains foyers fiscaux qui se verront basculer dans la tranche supérieure. Pour faire bonne figure le gouvernement a décidé de faire passer de 19 à 24 % le taux du prélèvement forfaitaire libératoire. Cette hausse rapportera 600 millions d’euros par an (à comparer aux 2 milliards d’euros que coûte la réforme de l’ISF). L’impôt sur les sociétés sera augmenté de 5 % juste pour 2012 et 2013 pour les entreprises dont le chiffre d’affaire dépasse les 250 millions d’euros. A savoir que ces grandes entreprises ne payent que 8 % d’impôt sur les sociétés pendant que les petites en payent 30 % selon la cour des comptes.
C’est pour la bonne cause, il faut assainir les comptes nous disent-ils. Alors que pour les assainir il suffirait de commencer par regarder d’où vient la dette. Celle ci ne vient pas des dépenses mais bien de la suppression progressive des recettes et aussi et surtout de la privatisation de l’argent et donc du crédit. La dette française est essentiellement composée des intérêts qu’on a versé aux banquiers privés depuis la privatisation en 1973 (1433 milliards d’euros).

Il va devenir vital pour la population de réagir si nous ne voulons pas finir à la rue. Alors occupons la avant ! Ils ne s’arrêteront pas, chaque plan d’austérité est un test de résistance de la population, tant que ça passe ils continueront. Se rendent-ils compte qu’ils jouent avec le feu ? Le feu des émeutes ou le feu du fascisme...Le peuple doit reprendre le pouvoir et réinventer la démocratie tant celle-ci a été confisquée par l’économie et la finance plus particulièrement. Aujourd’hui quelques individus décident du sort de centaines de millions de gens sur la base de théories économiques foireuses : ce sont les agences de notation. Ce sont ces gens ainsi que les dirigeants des grandes banques et autres institutions financières mondiales comme le FMI qui ont le pouvoir aujourd’hui.

A nous de le reprendre et d’imposer une nouvelle démocratie basée sur l’humain et non l’argent, sur des mandats précis et révocables et non sur des blancs seings le temps des mandatures, sur un fédéralisme impliquant le plus de monde possible et non sur une classe dirigeante enfermée dans ses certitudes et qui croie n’avoir de compte à rendre à personne.

Publié le 20 novembre 2011.

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