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Fraude sociale : commencer par s’en prendre aux vrais bandits !

lundi 27 juin 2011, par cnt66

La droite aime à taper sur les pauvres irrespectueux qui détournent les prestations sociales patiemment amassées par les honnêtes travailleurs. Et Sarkozy et ses acolytes ne manquent jamais une occasion de s’en prendre régulièrement aux « méchants pauvres profiteurs » dont toute une partie vivrait grassement de la fraude sociale. Cette chasse aux pauvres a encore trouvé écho avec les déclarations de Laurent Wauquiez qui promettait d’enfin mettre au boulot ces profiteurs de RSAstes en faisant travailler gratuitement des personnes en recherche d’emploi.
Cette innovation de la droite aurait permis d’instaurer une obligation de travail qui ne soit pas lié à un salaire horaire, ni à aucun contrat de travail. A défaut d’invention, c’était un vrai recyclage du STO ou même de son ancêtre, l’esclavage…

Si la fraude aux prestations sociales existe et représente, d’après différents rapports, un peu moins de 500 millions d’euros annuels, un groupe de travail de députés vient de nous apprendre qu’il en existe une toute aussi illégale qui représente 40 fois plus : la fraude organisée par le patronat. Véritable fuite des fonds sociaux, on apprend avec stupéfaction que plus de 20 milliards d’euros disparaissent chaque année illégalement des cotisations sociales, siphonnés par des entreprises pratiquant le travail au noir.
Un chiffre qu’on ose à peine mettre en relation avec les 80 milliards de bénéfices nets du CAC 40 en 2010 et qu’il serait malvenu de mettre en lien avec les exonérations salariales déjà en place (plus de 26 milliards en 2009), ou avec le trou de la Sécu (22 milliards en 2009).

Face à cette situation, le gouvernement organise-t-il la traque aux plus gros tricheurs ? Non, et pourtant la politique gouvernementale va toujours en intensifiant la chasse aux pauvres. Dans ce contexte, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, notamment pour les inspecteurs du travail prive l’administration de la possibilité de faire payer les vrais voyous. Des suppressions de postes qui ont trouvé début mai un tragique retentissement à travers le suicide d’un inspecteur du travail dans les locaux mêmes du ministère.

Devant ces tentatives populistes de diviser les travailleurs entre chômeurs-voleurs et honnêtes détenteurs d’un emploi, la CNT rappelle que seule une véritable répartition égalitaire des richesses permettra de sortir de la crise créée par les détenteurs de la finance.

CNT - relations médias
Publié le 26 juin 2011.

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