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Communiqué suite aux interpellations du 8 juin à Toulouse
Hécatombe, de Georges Brassens.
Georges Brassens - Hécatombe par bisonravi1987
jeudi 9 juin 2011, par
Communiqué suite aux interpellations du 8 juin à Toulouse :
L’hommage à Brassens se termine au violon
A l’heure où on commémore le poète dans les salons parisiens,
29 personnes arrêtées à Toulouse après un tour de chant
Rappel des faits :
« Dans la nuit du 24 juillet 2009, un Breton avait chanté Hécatombe, de
Brassens. Et ce, depuis la fenêtre d’un appartement de Cherbourg. Le
public ? Trois policiers qui n’ont pas apprécié. Jugé vendredi 27 mai
2011, devant le tribunal correctionnel de Rennes, il a été condamné à un
travail d’intérêt général de 40 heures, et devra aussi verser 100 € à
deux policiers. » (Ouest France)
Les travaux forcés pour chanter une chanson en voilà des façons !
Il paraît qu’à plus de quatre, on est une bande de cons. Nous étions
donc une quarantaine à pousser la chansonnette, ce mercredi 8 juin. Une joyeuse protestation dans les rues toulousaines du tribunal au
commissariat central.
Hécatombe. 29 personnes interpelléEs, pourtant on chantait juste : les
pandores ne l’ont pas entendu de cette oreille. Nous sommes convoquéEs, entre le 9 et le 17 juin au même endroit pour être écoutés, en solo cette fois.
Or sous tous les cieux sans vergogne c’est un usage bien établi, dès
qu’il s’agit d’railler les cognes tout le monde se réconcilie… Chantons
dans les lieux publics, devant les commissariats, les mairies, les
tribunaux, dans les transports en commun, sur nos balcons. Gare aux
gorilles !!
Premiers signataires :
Association Les amiEs de George B. ; Chorale le Cœur à George ; Groupe George es-tu là ; Libérez George ! ; Fraction George profonde ; Mémoire du Capitaine Acab ; commandant Georges ; la fine fleur de la populace…
Hécatombe
Au marché de Briv’-la-Gaillarde
A propos de bottes d’oignons
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon
A pied, à cheval, en voiture
Les gendarmes mal inspirés
Vinrent pour tenter l’aventure
D’interrompre l’échauffourée
Or, sous tous les cieux sans vergogne
C’est un usag’ bien établi
Dès qu’il s’agit d’rosser les cognes
Tout le monde se réconcilie
Ces furies perdant tout’ mesure
Se ruèrent sur les guignols
Et donnèrent je vous l’assure
Un spectacle assez croquignol
En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber
Moi, j’bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
De la mansarde où je réside
J’excitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant : "Hip, hip, hip, hourra !"
Frénétiqu’ l’un’ d’elles attache
Le vieux maréchal des logis
Et lui fait crier : "Mort aux vaches,
Mort aux lois, vive l’anarchie !"
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d’un de ses lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu’elle serre comme un étau
La plus grasse de ses femelles
Ouvrant son corsage dilaté
Matraque à grand coup de mamelles
Ceux qui passent à sa portée
Ils tombent, tombent, tombent, tombent
Et s’lon les avis compétents
Il paraît que cette hécatombe
Fut la plus bell’ de tous les temps
Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur content de gnons
Ces furies comme outrage ultime
En retournant à leurs oignons
Ces furies à peine si j’ose
Le dire tellement c’est bas
Leur auraient mêm’ coupé les choses
Par bonheur ils n’en avaient pas
Leur auraient mêm’ coupé les choses
Par bonheur ils n’en avaient pas