Accueil > Actualités > POLYGONE NORD : DES PROMESSES A LA REALITE

COMITE DE SOUTIEN AUX FAMILLES MENACEES D’EXPROPRIATION AU POLYGONE NORD

POLYGONE NORD : DES PROMESSES A LA REALITE

NE NOUS LAISSONS PLUS CONFISQUER NOS VIES !

jeudi 22 janvier 2009, par cnt66

POLYGONE NORD : DES PROMESSES A LA REALITE

NE NOUS LAISSONS PLUS CONFISQUER NOS VIES !

Savez-vous que depuis 1990 des familles luttent pour défendre leurs maisons et leurs jardins au Polygone Nord, contre les intérêts mercantiles des promoteurs de la ZAC ?

Pourtant, en 1993, le nouveau maire fraîchement élu, Jean-Paul Alduy, déclarait :
  « Je suis l’homme d’une seule parole. Nous n’exproprierons que lorsque c’est indispensable…Cela ne touchera que deux ou trois propriétaires » (qui, depuis, ont quitté les lieux après une vente « à l’amiable », leurs parcelles étant nécessaires aux infrastructures routières).
  « La ville de Perpignan a décidé de mettre un terme aux procédures d’expropriations en cours des résidents du Polygone Nord. »
Il affirmait par ailleurs « le principe de la coexistence de l’habitat et des activités à vocation technico-commerciale ».

Qu’est-il advenu de ces promesses aujourd’hui ? La plupart des familles concernées sont parties, après de multiples pressions : incendie suspect d’une parcelle, harcèlement moral de toutes sortes, menaces, chantage, ayant entraîné de nombreux drames humains (anxiété, dépressions, déchirement des familles, pertes de repères pour les personnes âgées,…). La vie de nombreuses familles a été gâchée pendant ces deux décennies.

Pourquoi ce gâchis ? L’objectif avancé pour l’aménagement de la ZAC était la création de nombreux emplois. Or, en se rendant sur le terrain, on peut facilement constater qu’il ne s’est agi, dans la plupart des cas, non pas de créations d’entreprises mais de transferts avec souvent à l’appui une réduction d’effectifs. Quelques exemples :
  l’entreprise Panisud, qui en 1998 était à Saint-Charles, a vu son effectif se réduire après s’être installée avenue de l’Industrie,
  Hertz et Europcar existaient déjà avenue de la Gare,
  Sud Volets existait déjà à Céret,
  Perpignan Echafaudages existait à Peyrestortes,
  Roussillon Salaisons était au chemin de Torremilla,
  MTM Bureautique a quitté la rue Jean-Baptiste Biot pour le boulevard Marius Berliet afin de bénéficier des aides de l’Etat.
D’autres ont déposé le bilan : Rénov’Export, l’Européenne d’Impression, les Déménagements Lagache, Intersport (fermé un an après son ouverture), etc…
Où sont les emplois créés, alors qu’il ne s’agit, pour la plupart des cas, que de l’opportunité de bénéficier d’exonérations de charges ?

En fait de création d’emplois, on ne peut que constater que le Polygone est devenu un espace hétéroclite où se mêlent, parmi quelques micro-entreprises, des hangars fermés, des friches, des locaux à louer ou à vendre, d’autres qui n’ont d’utilité que de servir de boîtes aux lettres pour des entreprises fantômes !
En réalité, on peut supposer que l’objectif réel de l’opération était la création d’une réserve foncière, qui permettra un jour à quelques promoteurs de s’enrichir encore plus.

Aujourd’hui, la Communauté d’agglomération continue de s’acharner sur deux familles, qu’elle veut exproprier en invoquant l’utilité publique bien qu’un jugement du Tribunal Administratif ait statué qu’elle dispose de suffisamment de terrains sans avoir recours à la procédure d’expropriation.

Face à ce harcèlement, un comité de soutien – composé de nombreuses organisations et de personnes sensibilisées à cette injustice – s’est créé afin de soutenir la lutte légitime des familles et de faire valoir leur droit de vivre sur place et selon le mode de vie qu’elles ont choisi.

Contact : 04 68 73 28 58

Portfolio