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La poste de Rivesaltes (66) : une grève emblématique des luttes actuelles en France

samedi 16 avril 2016, par cnt66

Cette grève qui dure depuis déjà 4 mois et demi est emblématique d’un courant général et profond qui traverse actuellement le pays réel, le pays qui travaille, le pays ouvrier, une explosion de luttes où les salariés se mettent « debout », certes pour le moment encore dispersées, mais que le mouvement contre la loi travail pourrait faire converger dans un "tous debout".

14 avril, Rivesaltes, Jacques Chastaing

Lorsque je suis arrivé au local de la CGT à Rivesaltes où les grévistes de la Poste se retrouvent tous les jours pour leur AG, c’était la fête ; on y fêtait l’anniversaire de Laura, factrice de 50 ans à Espira de l’Agly, avec ballons et cotillons, cadeaux et petit discours sympas, et… tartiflette géante faite « maison » par Laura.

Bref une ambiance du tonnerre où la chaleur humaine et l’amitié se conjuguent avec une solidarité sans faille et un esprit de lutte inentamés par 4 mois et demi de grève. Le « patron », malgré ses tentatives de division n’est pas prêt d’entamer l’union et la détermination de ces grévistes là.

Ils sont douze à être en grève depuis le 30 novembre 2015 au centre de distribution de Rivesaltes, un peu au nord de Perpignan (dont dépendent Espira de l’Agly, Peyrestortes, Salses le Château, Cases de Pene, Vingrau et Claira) sur un effectif total de 20 personnes ; mais dont 2 sont malades et 5 en statut précaire.

Leurs revendications sont l’embauche des précaires en CDI et l’obtention de « tournées » supplémentaires, c’est-à-dire l’embauche de nouveaux salariés pour diminuer la charge de travail de chacun.

Mais au delà de cela et de la durée toute spéciale de cette grève, ce mouvement est emblématique d’un courant général et profond qui traverse actuellement le pays réel, le pays qui travaille, le pays ouvrier.

Ainsi, quand on observe le mouvement de lutte contre la loi El Khomry, il ne faut pas tomber dans le piège du seul comptage du nombre de manifestants pour mesurer la progression ou l’essoufflement du mouvement.

Le mécontentement et le ras le bol général sont tels que dans le travail et hors travail c’est de souffrance réelle et sous toutes ses formes qu’il s’agit. Or le niveau de souffrance a atteint un degré tel qu’il y a contre ça un renversement social et une explosion de luttes, certes pour le moment encore dispersées, mais que le mouvement contre la loi travail pourrait faire converger.

Car le fondement du mouvement contre la loi travail – comme les « Nuits debout » – se situe dans l’existence de ces très nombreuses luttes qui se développent dans les entreprises et services depuis plusieurs mois, sur l’emploi, les salaires, les conditions de travail, le respect des conventions collectives, les NAO, etc… Ces luttes où les salariés se mettent « debout », sont devenues une des clés essentielle de la situation, même pour gagner le retrait de ce projet de loi. On voit bien en effet que si la loi a servi de détonateur, c’est tout autant « son monde » qui est contesté et que derrière les « nuits debout », c’est le « Tous debout » qui se profile et qu’annonce l’état d’esprit rencontré à Rivesaltes.

Ce « monde » de la loi travail qu’illustre également la grève générale illimitée depuis 15 jours contre la loi travail et pour une « égalité réelle » sur tous les domaines dans le 101ème département français, Mayotte, où les mahorais se sont aussi « levés ».

Cette lutte à 8 000 km est un autre bout de ce même mouvement de réveil de la classe ouvrière qu’on peut voir ici, à Rivesaltes.

Les raisons de la colère

La charge de travail des facteurs est devenue insupportable.

Ludo (de SUD PTT 66) témoigne qu’à la Poste aujourd’hui, c’est bien pire que ce qu’il a connu dans le privé.

Il faut dire qu’en 20 ans, la Poste a liquidé à peu près 80 000 emplois et que les restructurations ne cessent de succéder aux réorganisations, avec une accélération à partir de 2008-2010 lorsque la Poste, avec ce qu’elle a appelé « facteur d’avenir », a décidé de mettre à sa tête, non plus des postiers avec l’esprit de service public, mais des managers venant de Mac Donald’s, du commerce ou de l’industrie, pour « rentabiliser » le service, changer les usagers en clients, appliquer les méthodes de la « lean » production chères à Toyota et le « flux tendu ».

Bref, quasiment tous les deux ans, chaque poste subit des baisses d’effectifs et tous les ans, il y a des charges supplémentaires pour les facteurs.

Les facteurs racontent qu’à Perpignan, certaines tournées font 100 km voire plus. C’est dément. En dix ans, le nombre de personnes à qui il faut distribuer le courrier a été augmenté de 25 à 30%. Et les tournées se sont allongées d’autant.

Mais en plus de ce trajet chaque jour, six jours sur sept (avec seulement 1 jour de repos supplémentaire par mois), qu’il pleuve ou qu’il vente, de la fatigue et des risques sur la route que cela implique, la musette du facteur contient maintenant bien plus que du courrier.

A la distribution classique du courrier, il faut rajouter les recommandés qui prennent plus de temps, mais aussi les objets suivis avec Flash, l’aide à l’installation de la TNT, les services à la personne, le démarchage pour des produits que recommande la Poste et toutes sortes de prestations diverses… Et en plus il y a l’attention permanente à ce qu’on fait, ne pas se tromper de nom et de boite aux lettres, une concentration de tous les instants. Certains des facteurs estiment qu’ils doivent faire 3 000 gestes professionnels différents chaque jour : 3 000 gestes à mémoriser !

Alors que les semaines officielles sont de 36 H 30, la réalité est plus proche des 42 H effectivement réalisées, avec le surplus non payé. Et si par un heureux hasard, la tournée à été plus courte, le travail fini plus tôt, il faut quand même attendre la fin de la journée officielle pour pouvoir quitter le travail. Auparavant, il y avait le système parti/fini ; quand le travail était fini, on pouvait partir, mais c’est terminé. Quant au rattrapage pour les dépassements d’horaires, il est parfois compensé par un jour ou deux de récupération ….mais ces journées ne peuvent jamais être prises vu le manque d’effectif.

Le comble, dit l’un des agents présents, c’est qu’il faut rattraper les jours d’absence : quand on revient d’un jour de repos (ou de maladie ou de grève), ou même le lundi, c’est souvent double journée, deux journées en une. Ainsi, de fait, on nous fait travailler 7 jours sur 7.

Et même plus ; cela paraît impossible et pourtant….

La poste vient en effet d’inventer la « sécabilité ».

Certaines des tournées sont découpées en petits morceaux. Ainsi quand un collègue est absent, malade ou en grève, la direction distribue un ou plusieurs des petits morceaux du travail du collègue absent à ses camarades présents. Et évidemment sans être payés plus.

Or cette « sécabilité » qui ne doit durer – pour le moment – pas plus de 14 semaines dans l’année est surtout placée au moment des vacances. Bref au lieu de remplacer des absences prévisibles, la Poste nous fait faire le travail des absents gratuitement, en plus du nôtre.

La direction, pour imposer cela, exerce une pression permanente, du harcèlement continu (le directeur d’établissement a fait passer un mot pour interdire aux salariés de se parler pendant le travail) et des tentatives constantes de culpabiliser les facteurs. Alors que les missions de service public sont le cadet des soucis de la direction, elle ne se prive pas de s’appuyer sur l’esprit de service public des facteurs pour leur faire accepter tout et n’importe quoi. Un peu comme dans les hôpitaux, où les salariés ne peuvent considérer les malades comme de la « production », les facteurs ont un rôle social important qui les amène à aider des personnes âgées, handicapées, seules, isolées, bref à être du lien social ; la direction en use et abuse dans le seul but de faire du facteur un des salariés les plus rentables qui soit, sans aucun contrôle. Jusqu’à il y encore peu, il n’y avait pas de CHS-CT (régit par le code du travail) à la Poste. Et la direction garde encore pour elle tout ce qui concerne les normes et les cadences, la mesure du temps pour une tournée par exemple. Les syndicats n’ont pas accès à ses modes de calcul…

Sous prétexte qu’il y aurait eu une baisse du trafic courrier depuis 2008, la Poste n’embauche plus et ne prend plus que des précaires soit aujourd’hui environ 25% des effectifs, en CDD ou intérim. On imagine le travail de ces jeunes qui en plus du travail intense doivent tout découvrir du métier et, surtout, de la tournée. Aussi, aucun ne veut renouveler l’expérience, certains finissent leur tournée en pleurs : ce sont toujours des nouveaux. Résultat, il y a maintenant 4 statuts à la Poste : fonctionnaire d’État, fonctionnaire de la poste, salariés de droit privé (les plus nombreux) et précaires.

Et tout cela pour des salaires qui avoisinent le Smic ; la Poste est certainement parmi les secteurs les moins payés de la Fonction publique. Un facteur commence à 1200 euros ; il a deux primes, une dite variable de 200 euros par an, et une nationale de 300 euros par an. Un titulaire en fin de carrière peut gagner 1350 euros. Un des facteurs présent, explique que lui avec 37 ans d’ancienneté, gagne 1450 euros par mois.

La lutte et son monde

Les facteurs de Rivesaltes sont en grève depuis le 30 novembre 2015.

Ils ont commencé leur mouvement à un moment où beaucoup d’autres facteurs l’ont fait également, lorsque l’approche des fêtes de Noël multiplie le trafic postal et où les élections s’appuient sur la distribution postale des professions de foi des candidats.

Mais ils ont continué. En fait, ça faisait déjà plus de 6 mois qu’ils avaient commencé leur lutte. Face à la menace de réorganisation, ils avaient multiplié les réunions, avaient fait une journée de grève en juillet, ce qui avait pesé sur le rapport de force en août et septembre et avait amené la direction a repoussé son projet.

Par ailleurs les facteurs de St Laurent de la Salanque étaient aussi entrés en grève, mais 48 H avant le début de la grève, la direction avait cédé partiellement à leurs revendications en créant un emploi. C’est une tactique habituelle de la direction : céder aux secteurs « périphériques » de la grève pour isoler le noyau central. Il y a eu la même chose autour de la lutte des facteurs de Neuilly… ce qui n’a pas empêché les facteurs de Neuilly de gagner un peu plus tard.

Il y avait également en grève les facteurs de Cabestany (sud de Perpignan) mais ceux-ci étaient moins nombreux. Aussi la direction a embauché des intérimaires de Start People pour les remplacer. C’est illégal. L’inspection du travail a dénoncé la manœuvre. Du coup, la Poste a embauché 7 CDI supplémentaires qui peuvent travailler n’importe où sur le département, et on le comprend, spécialement sur les zones de grève. Mais d’une certaine manière, la direction cédait aux revendications d’embauche.

En même temps contre les grévistes, Start People attaquait en justice le délégué CGT de l’entreprise intérimaire pour le faire licencier avec la complicité de La Poste, en simulant une agression physique d’un de ses cadres.

Cela a amené les facteurs de Rivesaltes a manifester en soutien au délégué de Start People. Et pour le moment, l’inspection du travail refuse le licenciement.

Et puis, il y a eu la grève en décembre des jeunes employés du fast food KFC à Perpignan tout près de Cabestany, contre leur licenciement totalement abusif qui a choqué tout le monde. Les facteurs grévistes sont encore là en soutien.

Après, ça a été la préparation et la participation aux actions Goodyear.

Et puis, en même temps, les facteurs grévistes ont organisé des réunions publiques bien suivies à Cabestany et Peyrestortes ; un référendum à Peyrestortes où 35% de la population a participé et voté son soutien et son refus d’un seul Point Poste à 99% ; la participation à des Assises du service public postal dans le département avec une centaine de participants ; une caravane avec prise de parole publique devant les postes menacées avec la participation d’usagers et d’autres postiers, où il y a eu comme à Cabestany près de 150 personnes dont des élus locaux ; une manifestation à Montpellier devant la Direction Régionale de La Poste avec les grévistes de 2 centres courriers de la ville ; l’investissement des locaux du Conseil Général ; des actions interprofessionnelles avec les agents des impôts en grève et puis aussi avec ceux de l’entreprise LOOMIS aussi en lutte ; un concert de soutien à Thuir (où les postiers sortent d’une grève victorieuse de 97 jours) ; une pétition des usagers sur Rivesaltes qui a obtenu 2 000 signatures ; une pétition de tous les collègues de Perpignan pour dénoncer la répression syndicale ; le soutien des rugbyman de l’USAP et des Dragons Catalans (les deux équipes de Rugby de Perpignan) qui ont signé des T Shirt que pourront vendre les postiers en soutien financier à leur grève. Et puis, à chaque manifestation les facteurs grévistes sont présents et assurent l’intendance en plats, sandwichs, boissons ce qui leur permet aussi de suppléer à l’absence de salaire.

En résultat, alors que depuis deux mois, les grévistes n’ont aucun salaire, ils arrivent par la solidarité à avoir des payes d’environ 500 à 700 euros par mois.

Tout cela fait qu’à la grève du 31 mars contre la loi travail, c’est dans le département qu’il y a eu le plus fort taux de grévistes à la Poste régionalement (1 salarié sur 3).

Bien sûr, la direction dans son mépris des salariés, croit que lorsqu’ils font tout ça, ils sont « manipulés » et qu’il suffirait donc de les couper des militants syndicalistes pour que tout s’arrête. En conséquence, la direction a convoqué en conseil de discipline Alexandre Pignon, militant CGT à la Poste à Rivesaltes, l’âme du mouvement.

Comme à bien d’autres endroits, il est probable que la direction invente une agression sur un cadre pour tenter une sanction ou un licenciement. A un degré différent, c’est la même politique de répression qui s’exerce partout contre bien des militants du même type, inconnus ou plus connus comme Mickael Wamen, Xavier Mathieu ou encore, plus proche, Christophe Couderc de la clinique des Ponts de Chaume à Auch, visé par la répression après une grève victorieuse à l’hiver 2015.

Mais ça ne marchera pas – au contraire -, ça ne fera que solidariser un peu plus les facteurs avec le militant – et au delà comme pour les trois militants cités– parce que la direction n’a pas compris ce qui est en train de se lever, à Rivesaltes comme ailleurs.

Tout le cœur, l’énergie et la conscience que les facteurs mettaient dans l’accomplissement de leur métier de service public, au service des autres, sont en train d’être investi dans la lutte – ses moyens et ses objectifs – alors que jusque là, ces mêmes sentiments et ce même esprit de responsabilité les gênait parfois pour se mettre en lutte parce qu’ils hésitaient à abandonner les usagers.

C’est une révolution mentale avant de l’être dans la société.

La lutte à Rivesaltes a commencé comme toutes les luttes parce que les facteurs n’en peuvent plus, donc pour l’amélioration des conditions de travail, la création de nouvelles tournées, pour soi mais déjà aussi et en même temps, pour les autres, pour l’embauche des précaires en CDI, pour le service public et qui se développe plus largement au fil du temps avec les autres, les usagers, les autres secteurs en lutte et bien sûr contre la loi travail, en fait pour d’autres valeurs, une autre humanité.

Et on voit que cette lutte de seulement 12 personnes a bougé beaucoup de choses et de gens autour d’elle.

Alors qu’on imagine seulement ce que peuvent faire 80 à 120 luttes par jour comme je l’ai mesuré pour les derniers mois. Bien sûr ces luttes n’ont pas toutes la durée ou l’énergie de celle-là, mais à des échelles différentes, elles traduisent le même changement d’esprit, que ce soient des luttes sur les conditions de travail, l’emploi ou les salaires.

De plus, l’ampleur énorme de la fraude et de l’évasion fiscale des riches révélée par le scandale Panama Papers montre que l’argent est là, justifie ces luttes.

Les sommes que dissimulent au fisc les banques, les grands patrons et les puissants en tous genres suffiraient à régler du jour au lendemain la question du chômage, de la dette du pays, des trous des caisses de Sécu, retraite ou de chômage, des déficits des services publics… Il y aurait de quoi embaucher des millions de jeunes, d’augmenter les salaires, diminuer le temps de travail à 32 heures, mettre la retraite à 55 ans…

Et dans ce contexte, ce qui est en train de changer avec cette mutation des esprits, c’est que les revendications sur les salaires, l’emploi, le temps de travail, la sécurité sociale, les services publics, ne paraissent plus seulement légitimes mais semblent, deviennent gagnables.

Voilà ce qu’il y a dans la lutte des postiers de Rivesaltes comme dans la lutte contre la loi travail ou dans les « Nuits debout » ou encore à Mayotte.couder

Jacques Chastaing

Les facteurs de Rivesaltes ont besoin de votre aide. Pour les soutenir, pour la solidarité financière, il suffit d’envoyer un chèque à l’ordre de
CGT FAPT 66 ou SUD PTT 66 au 2 boulevard Poincaré 66100 Perpignan.

Chronologie
Mai 2015 : Réunion de salariés pour préparer le cahier de revendications avec demande d’audience et rapport de force au quotidien : refus d’HS, arrivée collective à la prise de service, respect du temps de TG, …
23 juillet 2015 : dépôt préavis de grève 24 heures (CGT, SUD et FO) sur Rivesaltes suivi à 90% pour enclencher de réelles négo pour la future réorg. On a obtenu, la non mise en place de la pause méridienne, le maintien des TR dans la future réorg, prise en compte des manques constatés par les agents dans les bilans de tournées, arrêt de la sécabilité jusqu’à la fin d’année (14 semaines faibles déjà effectuées).
Septembre 2015 : réunion de salariés débouchant sur un préavis de grève de 24 heures (CGT, SUD et FO). La Poste acceptant le report de la réorg en février plutôt qu’à mi-novembre sous condition de levé les préavis, les salariés en AG acceptent.
Octobre 2015 : réunion de salariés élargi au site de Claira et Espira. Décision de déposer un prévis illimité (CGT, SUD, FO et CFDT) au moment des élections régionales et de la période forte de colis pour peser dans le rapport de force. Seul la CGT et SUD déposerons les préavis. FO n’a pas eu le temps et CFDT c’est le régional qui dépose donc difficile. Chacun comprendra.
30 novembre : début de la grève illimitée avec un taux de 75% toujours constant
Décembre : réunion publique sur la commune de Peyrestortes pour alerter sur la mise en place du facteur/guichetier
Décembre : les grévistes vont sur différents sites pour échanger avec les salariés et travailler à un élargissement, suivi de menaces de sanctions disciplinaires
Décembre : les grévistes vont sur les marchés pour informer les usagers des raisons du conflit, faire signer les pétitions de soutien, vendre des plats préparer par leur soins, …
4 Décembre : l’inspection du travail se déplace sur le site de Rivesaltes sous la pression médiatique et politique et mettra un mois pour constater l’embauche illégale d’interim sur des grévistes. Ce même jour, réunion avec des élus de 6 communes concernées par le conflit.
10 décembre : 5 agents sur 8 du site de Cabestany rejoignent le mouvement sur préavis départemental SUD de 90 jours
12 décembre : le taux de grévistes monte à 90%, les collègues non grévistes apportent leur soutien.
15 décembre : rassemblement avec les salariés de KFC en grève et menacés de licenciement
16 décembre : venu du camarade CGT de Start People pour dénoncer l’embauche d’interims sur postes de grévistes et garantir les droits des interims, suivi d’une simulation d’agression du DE avec les conséquences que l’on connaît.
17 décembre : les élus chsct du département portent plainte pour faux et usage de faux PV de chsct pour le dossier CT.
24 décembre : rassemblement devant PPDC Perpignan avec interpro où se tient un CT pour entériner le projet fusion supprimant une des 3 plaques du département.
30 décembre : les négo vont jusqu’à un protocole de reprise, l’absence de la cgt durant cette semaine Sud a cru mettre fin au conflit et récupérer les lauriers mais les salariés n’ont pas été dupes des propositions de La Poste
6 janvier : rassemblement devant la Préfecture
16 janvier : caravane des grévistes sur une bonne partie des communes desservies, cette action a permis de faire la jonction entre les 4 sites en grève
19 janvier : Rassemblement soutien aux Goodyears
21 janvier : participation rassemblement soutien faucheur de chaises
23 janvier : assises du service public postal dans les PO
26 janvier : participation manifestation interpro et envahissement conseil général qui débouchera sur une rencontre avec la présidente socialiste et sénatrice avec engagement d’intercéder auprès de la préfète.
28 janvier : réunion de salariés du site de St Laurent de la Salanque, élaboration cahier revendicatif, décision de dépôt d’un préavis illimité.
4 février : préavis grève illimité St Laurent de la Salanque, non suivi car obtention de la principale revendication : comblement de poste par nomination d’un postier. Participation rassemblement soutien aux 8 de Goodyears devant l’UD 66
10 février : rassemblement soutien camarade CGT Start People
http://ul-cgt-perpignan-sud.blogspot.fr/2016/02/la-poste-complice-de-la-represion.html
http://www.nvo.fr/0-0-4159-on-acheve-bien-les-postiers
13 février : opération interpro de blocage de la ppdc de perpignan
15 février : intervention conseil municipal de Peyrestortes
17 février : référendum sur la question du facteur/guichetier à Peyrestortes
Quelques exemples de provocations de La Poste
Actions prévues :
23 février : Réunion avec DIRECCTE avec le « facilitateur », il faut entendre conciliateur, je présume.
25 février : distribution de tracts ppdc perpignan
25 février : réunion interpro pour préparer futures actions
27 février : repas de soutien aux grévistes
2 mars : HMI sur ppdc perpignan
Et d’autres à préparer :
Manifestation Rivesaltes, blocage Rivesaltes et perpignan, distributions tract péages et rond-point, monter sur DSCC, Réunion avec maires des communes, …

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