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Autre mort « accidental » d’un anarquista

Quand l’état, ASSASSINE

Solidarité avec les jeunes Grecs et la classe ouvrière.

mardi 9 décembre 2008, par cnt66

L’ETAT ASSASSINE

Le samedi 6 Décembre 2008, est assassiné le camarade de 15 ans Alexandros Grigoropoulos par la balle d’un policier à Exarhia.

L’ETAT ASSASSINE

traduction du communiqué de l’Ecole Polytechnique d’Athènes

Le samedi 6 Décembre 2008, est assassiné le camarade de 15 ans Alexandros Grigoropoulos par la balle d’un policier à Exarhia.

Contrairement aux déclarations des complices à l’assassinat, politiciens et journalistes, il s’agit pas d’un "incident isolé" mais de l’explosion de la répression étatique qui de manière systématique et organisé cible ceux qui résistent, ceux qui s’insurgent, les anarchistes -antiautoritaires.

C’est la culmination du terrorisme étatique qui s’exprime à travers le renforcement des mécanismes de répression, leur armement grandissant et l’augmentation de pourcentage de violence qui exercent, le principe de "tolérance zéro", la propagande de criminalisation et de calomnie de ceux qui luttent. C’est ce principe qui prépare l’espace pour l’intensification de la répression, qui demande le compromis, qui arme les mains des assassins en uniforme.

La violence acharnée face à ceux qui luttent sert comme exemple et à comme objectif la terrorisation de tous, pour imposer la soumission.

C’est une partie de l’attaque globale de la part de l’état et du patronat à toute la société, pour imposer des nouveaux termes de exploitation et de répression, pour affermir le control et la répression. Des écoles et des universités, jusqu’aux bagnes du salariat avec des centaines des morts par les "accidents du travail" et les pénibles conditions de vie pour une partie de la population ; des frontières avec des mines, des pogroms et des assassinats des immigrés, des "suicides" des gens dans les prisons et les commissariats jusqu’aux "détonations accidentelles" pendant l’oppression des résistances locales, la démocratie montre son visage.

Du premier moment que la nouvelle de l’assassinat est connue, des manifestations sauvages commencent au centre d’Athènes, sont occupés l’école Polytechnique, la fac d’Eco+Commerce et la fac de Droit et il y a des attaques contre des cibles de l’Etat et du Capitalisme dans beaucoup d’endroits. Manifestations, rassemblements et attaques se font à Théssalonique, à Patras, à Volos, à Chania, 0 Iraklio, à Giannenna, à Komotini et à beaucoup d’autres villes. A l’avenue Patision les affrontements durent toute la nuit. Dehors l’Ecole Polytechnique, les CRS utilisent des balles en plastique.

Le Dimanche 7/12 des milliers de personnes marchent vers le Commissariat Central d’Athènes en attaquant les forces de police et il y a des affrontements très intenses dans les rues du centre ville qui dûrent jusqu’à tard dans la nuit. Nombreux sont les blessés et les arrêtés par la police.

Nous continuons l’occupation de l’Ecole Polytechnique qui a démarré le samedi soir en créant un espace de rencontre pour toute personne qui lutte et en créant encore un stable foyer de résistance dans la ville.
Aux barricades, aux occupations des universités, aux manifestations et aux assemblés générales on garde vivante la mémoire d’Alexandros, mais aussi de Michalis Kaltezas et de tous les camarades assassinés par le Pouvoir, en renforçant la lutte pour une société sans maîtres ni esclaves, sans des polices, armées, prisons et frontières.

Les balles des assassins en uniforme, les passages à tabac et les arrestations des manifestants, la guerre avec des armes chimiques par l’armée policière, ne vont pas imposer la terreur et le silence mais deviennent les causes pour que les cris de la lutte pour la liberté se renforcent contre le terrorisme étatique, pour qu’on quitte la peur, pour qu’on se rencontre -de plus en plus- aux chemins de l’insurrection. Pour que notre rage les noie !

Le terrorisme ne nous arrête pas.

Libération immédiate de tous les arrêtés de samedi et de dimanche (6-7/12/08)

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