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SYNDICAT SANTE-SOCIAL SECTION Organismes Sociaux 42

Assurance Maladie : CMU complémentaire - Les directions choisissent la stigmatisation des précaires

samedi 12 septembre 2015, par cnt66

Assurance Maladie : CMU complémentaire

Pour la direction générale de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM)

Un "fraudeur" "tous fraudeurs"

Les directions choisissent la stigmatisation des précaires

Utilisant les lois liberticides votées en 2012, la loi sur le financement de la Sécurité sociale, et grâce à un dispositif de cette loi, l’assurance maladie lance une opération de contrôle des bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle Complémentaire (la CMU-C)

La loi de 2012 sur le financement de la Sécurité Sociale a introduit dans son article 65 une obligation, pour les banques, de répondre gratuitement et dans un délai de trente jours aux demandes d’informations émanant d’organismes de protection sociale.

Question : ce délai de 30 jours va-t-il être pris en compte dans le délai de traitement des dossiers CMU, délai qui ne doit pas dépasser 60 jours "La caisse d’assurance maladie dispose d’un délai de deux mois pour étudier votre demande, à compter de la date de réception du dossier complet" et qui est dépassé allégrement (les directions jurent que ce délai est respecté, mais peut-on les croire ?... bien sûr que non !!!) et laisse les bénéficiaires de la CMU sans droits.

Les agents des caisses primaires d’Assurance maladie vont aller scruter leurs comptes courants et d’épargne des assurés, afin de comparer les revenus déclarés et les mouvements sur ces comptes.

Jusqu’à présent "seuls le fisc, les douanes, Tracfin (cellule de renseignements financiers), les caisses de retraite, Pôle emploi ou la répression des fraudes, étaient habilités à réclamer aux banques des relevés de comptes."

Donner un rôle de police au personnel de la Sécu au mépris de ce qui est réellement leur rôle, à savoir assurer les droits au 3 millions de personnes qui seraient susceptibles de bénéficier de la CMU-C mais ne l’ont pas. (Les non droits)

Alors qu’aujourd’hui on réduit les effectifs, on ferme les accueils, quelle bonne idée !!!
Ces non droits sont pour la plupart des gens qui y ont renoncé face aux tracasseries administratives, aux délais et à la suspicion généralisée.

Par manque de moyens pour rendre l’assurance maladie réellement au service des assurées et dans un mouvement de casse de l’assurance maladie, il est plus facile de manipuler la population et les médias, au lieu de poser les vrais problèmes.

Les directions ont beau nous expliquer avec leur fameuse novlangue que nous sommes dans la bonne direction, personne n’y croit, même pas eux. (Ah, carrière quand tu nous tiens !!!)

Et la fraude aux cotisations de Sécu par les employeurs. On l’évalue entre 20 et 30 milliards d’euros !!!

Et la dette de l’état envers l’assurance maladie !!!

Tout le monde sait que l’état et les grandes entreprises doivent de l’argent à la sécurité sociale.

Et avec tout ça on demande encore des économies, promis d’ici 2017 pour financer le pacte de responsabilité. !!!

Prenons l’argent où il se trouve.

Arrêtons de stigmatiser les précaires et remplissons notre mission telle que définie par le Conseil National de la Résistance.

SYNDICAT SANTE-SOCIAL SECTION Organismes Sociaux 42
Le 09 septembre 2015

http://www.cnt-f.org/cnt42/article1605.html