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Coordination Antinucléaire sud-est. CAN 84

Elus et nucléaire : des guignols qui méritent bien les coups de Gnaffron

jeudi 4 décembre 2014, par Emile

Nouvelle action du CAN84 lors de la réunion du Conseil municipal d’Avignon du 27 novembre dernier. L’entrée de l’Hôtel de Ville est transformée en théâtre de Guignol et les élus pénètrent dans l’arène sous les sarcasmes des militants et des passants. L’attitude de complaisance et de complicité des élu-es à l’égard de la mort nucléaire, mâtinée d’incompétence et d’ignorance sur la violence des atteintes sanitaires de la destruction atomique ont conduit les militants antinucléaires à utiliser l’arme du ridicule pour secouer ces consciences endormies.

Nouvelle action du CAN84 lors de la réunion du Conseil municipal d’Avignon du 27 novembre dernier. L’entrée de l’Hôtel de Ville est transformée en théâtre de Guignol et les élus pénètrent dans l’arène sous les sarcasmes des militants et des passants. L’attitude de complaisance et de complicité des élu-es à l’égard de la mort nucléaire, mâtinée d’incompétence et d’ignorance sur la violence des atteintes sanitaires de la destruction atomique ont conduit les militants antinucléaires à utiliser l’arme du ridicule pour secouer ces consciences endormies.

17h30 - Très rapidement, l’imposante porte en bois de l’hôtel de ville d’Avignon est recomposée par les antinucléaires. Un théâtre de Guignol s’empare du devant de la scène et se substitue à l’apparente solennité de la cérémonie du conseil municipal. Un à un les élus et élues qui se présentent doivent courber un peu l’échine avant d’entrer en piste. C’est qu’ici les interpellations répétées des citoyens sur les atteintes à la vie perpétrées par le nucléaire dans la région la plus nucléarisée d’Europe ne rencontrent aucun écho chez ces délégataires du théâtre politicien. Ils continuent leur train-train de petit boutiquier, bombant le torse sur leur rosettes en chocolat, colifichets de pacotilles et émoluments non-négligeables. Certains et certaines en ont même fait un métier tandis que la mort radioactive accomplit, à côté d’eux, son œuvre terrifiante.

Après une successions de démarches officielles avec lettres et argumentaires depuis des années, après des rassemblements pacifiques lors de cérémonies officielles, après des interventions directes en salle de conseil municipal, après des remises de tracts et notes d’informations, après des pétitions et rassemblements, et bien d’autres actions citoyennes encore, force est de constater que les valets et serviteurs zélés de la caste des dignitaires de l’atomisme demeurent sourds aux propos et cris citoyens. Un gouffre les sépare de la vraie vie et des souffrances humaines. Qu’ils soient de droite et de son extrême ou de cette "gôche libérale" tous ont fait vœux d’insignifiance et de mépris pour le peuple au-delà de leurs discours éculés d’amuseurs publics. Eux-mêmes d’ailleurs ne croient plus aux sornettes servies depuis des décennies, seul leur importe de maintenir en place l’ordre dominant oppressif en le parant des faux habits de la "modernité" nucléaire. Pour eux Tchernobyl, Fukushima et les victimes de la destruction atomique quotidienne perpétrée par chacune des installations nucléaires, c’est un détail de l’histoire. Honte à eux !

Mais pourtant des voix continuent de s’élever dans la tourmente de l’Histoire. Celles de la conscience, de la lucidité, de la clarté et de la dignité humaine. Ces voix ont des têtes et des bras. C’est l’arme des "sans dents", de ceux qui n’acceptent pas le fatalisme et la résignation. Ils inventent, réfléchissent, se regroupent et agissent. Alors, l’ami Guignol et son compère Gnafron entrent en scène et, devant la population qui applaudit, assènent quelques vérités et coups de bâtons sur le dos de ces précieux. Car ce que craignent le plus les dominants c’est perdre de l’argent et être ridicule.

Sur fond musical d’entrée en piste de cirque, un questionnaire basique du niveau d’école primaire était ainsi remis aux élu(e)s afin qu’ils testent leur niveau de connaissance en matière nucléaire. Quelques questions, pas plus, du terre à terre, du simple, du basique : impacts sanitaires morbides de la radioactivité sur la santé des gens, distances des rejets contaminants radioactifs parcourues lors des catastrophes nucléaires d’Ukraine et du Japon, distance d’Avignon et des autres villes du département du site nucléaire le plus proche, ... Et au final deux simples cases à cocher : "je suis un(e) élu(e) responsable et j’agis pour mettre un terme immédiat au crime nucléaire" ou bien "je suis irresponsable et je laisse le crime nucléaire se poursuivre". D’après vous qui l’a emporté ?

Coordination Antinucléaire Sud-est. CAN 84