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8 mars 2022. CONTRE LE PATRIARCAT !

mercredi 2 mars 2022, par JeronimoJ

La pandémie du COVID a mis en première ligne de nombreux secteurs féminisés de l’économie : infirmières, aides soignantes, assistantes en EHPAD, agents de nettoyage, caissières…etc. Ces secteurs, précarisés car féminisés, ont payé le prix fort des différentes vagues épidémiques et n’ont rien reçu en retour. Pire, la division genrée du travail continue de plus belle et les écarts se creusent. En 2021, l’écart salarial entre les hommes et les femmes est de plus de 15% et celui-ci a augmenté durant la crise sanitaire. Le scandale des maltraitances en EHPAD montre que les infirmières et aides soignantes sont tenues de compenser les coupes budgétaires au bénéfice des capitalistes, et cela au détriment de leur santé physique et psychologique.

Dans le monde, 61% des personnes les plus pauvres sont des femmes.

Les épisodes de confinements ont renforcé les violences sexistes et les dynamiques misogynes déjà en place dans notre société. 113 féminicides ont été recensés en 2021 et nous savons tous.tes que ce chiffre est malheureusement sous-estimé car il ne prend en compte que les meurtres commis par un conjoint ou ex-conjoint. Isolées, les femmes ont subi de plein fouet les exigences patriarcales liées à l’exploitation domestique en même temps que l’exploitation capitaliste. Les appels au 3919 ont explosé durant les périodes de confinement.
2022 sera une année de campagne présidentielle mais nous savons que l’état, ses lois et ses flics ne nous protègent pas et que, de tout temps, seules les luttes ont payé. Alors organisons-nous contre le patriarcat. Refusons l’instrumentalisation de nos revendications et de nos combats.

Nous refusons que notre agenda politique soit dicté par les sorties sexistes des candidats, par les leurres féministes des candidates, et par les attaques racistes des groupuscules qui n’ont de féministe que le nom.

Nous apportons notre soutien international à nos camarades qui luttent en Pologne, au Rojava, en Afghanistan… contre les attaques des gouvernements machistes sur la classe des femmes et plus spécifiquement sur le droit à l’avortement et à la contraception.

Le système patriarcal et capitaliste tente par tous les moyens de se maintenir et nous ne souhaitons plus composer avec lui. Ce n’est que par la lutte féministe de classe sur nos lieux de travail, dans la rue, dans nos structures syndicales, dans nos foyers que, tout.te.s ensemble, nous parviendrons à faire plier ce système et ses injustices.

Parce que nous sommes féministes et syndicalistes révolutionnaires :

  • Nous exigeons l’égalité sociale réelle et la fin des discriminations liées au genre, au travail comme dans toutes les sphères de la société.
  • Nous revendiquons le droit aux femmes et minorités de genre de s’auto-organiser sur leur lieu de travail et en dehors, sans patron, sans patronne et sans homme cis-genre.
  • Nous refusons que les luttes féministes soient récupérées par des mouvements réformistes cherchant le compromis quitte à laisser nos camarades sur le bord du chemin. Nous ne voulons pas d’aménagements du système patriarcal, nous voulons son abolition et, avec lui, la fin du capitalisme et du sexisme dans toutes les sphères de la société.

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