Pique-nique-sans-OGM devant Monsanto, en présence des compañeros mexicains contre la mondialisation capitaliste, contre le capitalisme et tous ses fléaux ! À Trèbes (5 kms de Carcassonne), Mardi 20 février, midi

En accord avec la pratique et les motivations du Comité Chiapas de l’Aude, suite aux dramatiques évènements d’Atenco au Mexique (voir l’info ci-dessous sur Atenco) et à la venue dans notre région de représentant du FPDT (Frente de Pueblos en Defensa de la Tierra), la Confédération Nationale du Travail de l’Aude (CNT11) tient à soutenir l’initiative et appelle toutes celles et tous ceux, sensibles à une réalité de la lutte et de la solidarité internationale à se joindre à l’appel ci-dessous, en diffusant l’info, en venant participer au pique-nique anticapitaliste devant Monsanto à Trèbes (Carcassonne), le mardi 20 février. CNT11

Appel anticapitaliste contre les OGM, contre Monsanto

Pique-nique anticapitaliste devant Monsanto à Trèbes (Carcassonne)

Le Mexique, berceau du maïs : "Halte à l´importation du maïs transgénique au Mexique comme en France !"

Les OGM frappent si fort au Mexique que le maïs mexicain est attaqué par une grave contamination génétique. L´incertitude, entretenue par les divergences entre certains scientifiques, plane sur les risques réels entraînés par les OGM...

Monsanto, méga-firme nécroagroalimentaire exporte du maïs transgénique au Mexique : des tests réalisés à Oaxaca, une région située au nord du Chiapas, ont montré que la majorité des communautés productrices de maïs dans la région, étaient affectées par une contamination génétique sans précédent. Des champs de maïs traditionnels présentent maintenant des traces de maïs génétiquement modifié.

Le problème est d´autant plus grave que le Mexique est le pays qui a abrité les premières espèces du maïs. Aujourd´hui encore, on y trouve un très grand nombre de variétés, mais le monde court le risque de perdre une diversité unique d´espèces de maïs qui permettrait d´assurer la sécurité alimentaire de tous, aujourd´hui et demain.

À l’occasion du passage dans l’Aude de représentants mexicains du FPDT (Frente de Pueblos en Defensa de la Tierra) et afin de dénoncer les ravages du capitalisme et de son instrument international de destruction massive, Monsanto, le Comité Chiapas de l’Aude invite toutes celles et tous ceux qui refusent le fatalisme, qui, au-delà des guignoleries électorales, condamnent le capitalisme sous toutes ses formes, soient-elles bio ou altermondialistes, à se joindre à nous devant Monsanto à Trèbes (5 kms de Carcassonne), Mardi 20 février, midi : "pique-nique-sans-OGM devant Monsanto, en présence des compañeros mexicains contre la mondialisation capitaliste, contre le capitalisme et tous ses fléaux !".

Ce sera pour nous l’occasion de réaffirmer notre totale solidarité à l’EZLN (Ejército Zapatista de Liberación Nacional), à la commune libre de Oaxaca, tout comme aux autres peuples insurgés du Mexique. Ce sera aussi l’occasion pour celles et ceux qui le désirent d’exposer l’état de la lutte et de la résistance anticapitaliste dans le sud occitan.

Comitat Chiapas Aude

[cspcl] Atenco , ce crime contre l’humanité reste impuni

Neuf mois après le massacre perpétré à Atenco, ce crime contre l’humanité reste impuni

Mexique, les 3 et 4 février 2007.

Ces dates marquent le neuvième mois écoulé depuis le massacre d’Atenco et de Texcoco, au cours duquel la communauté de San Salvador Atenco et le Front des communes pour la défense de la terre, ainsi que des personnes et des organisations adhérant à l’Autre Campagne, ont été victimes d‚un Crime contre l’humanité commis par les forces fédérales et celles de l’État de Mexico. C’est ce que ratifie aussi bien le rapport de la Commission nationale pour les droits de l’homme et celui de la Commission civile internationale d’observation des droits humains que celui d’Amnesty International, attendu que le gouvernement fédéral comme le gouvernement local ont refusé qu’enquêter sur les crimes commis et que l’on est allé jusqu’à récompenser par une prime ou par des promotions les policiers qui ont participé à ces opérations. De même, les autorités qui ont donné les ordres ayant conduit à exécuter de tels crimes jouissent toujours, à l’heure actuelle, d’une totale impunité.

Rappelons que ces crimes ont été commis dans le cadre d’une intervention policière déclenchée sous le prétexte de déloger une poignée de vendeurs ambulants de fleurs, le 3 mai 2006, jour de la Candelaria, fête nationale avec laquelle les paysans célèbrent avec des fleurs et des fêtes le début des semailles. C’est contre eux que l’on a lancé une opération policière et militaire en employant des effectifs de 3 000 ou 50 000 agents des forces de l’ordre fédérales ou de l’État de Mexico, ainsi que des militaires. Il s’agissait d’un acte de vengeance qui visait les paysans du Front des communes pour la défense de la terre de San Salvador Atenco, dont les membres avaient réussi, à travers des démarches légales et des mobilisations, à stopper la construction d’un aéroport s’inscrivant dans le Plan Puebla-Panama. Environ 200 personnes ont été arrêtées et emprisonnées dans des prisons illégales, pour ne nommer qu’une des irrégularités commises, dont la plus grande partie attend encore de passer en jugement, tandis que l’opération faisait 2 morts qui ont été confirmées (dans le cas de 3 autres personnes, leur mort n’a pu être confirmée) et qu’une trentaine de personnes ont été portées disparues sans que l’on puisse vérifier totalement ces chiffres, les forces de l’ordre ayant bouclé cette zone. Les témoignages recueillis par des organismes de défense des droits de l’homme et les examens psychologiques et médicaux qu’ils ont effectués font état de tortures, de traitements cruels et inhumains infligés à l’ensemble des détenus, de viols et d’agressions sexuelles commis contre la plus grande partie des femmes arrêtées et contre plusieurs hommes. Un grand nombre des personnes emprisonnées, ainsi que la petite fille qui a été tuée, ne faisaient que se promener sur les lieux au moment des faits.

Le massacre d’Atenco illustre une nouvelle fois (la première fut le massacre de Sicartsa, quelques semaines auparavant) un plan d’action visant le contrôle de la population et s’inscrivant dans un vieux programme du gouvernement fédéral élaboré en vue d’attaquer des populations civiles pacifiques revendiquant un droit quelconque, chose qui menacerait la sécurité nationale selon les autorités. Durant les neuf mois écoulés, on a pu assister au même type d’opérations dans l’Oaxaca, en mai, en octobre et en novembre derniers, ainsi que dans d’autres États du Mexique.

Mais les crimes contre l’humanité ne se prescrivent pas et peuvent être poursuivis par des tribunaux internationaux. Les crimes contre l’humanité ne constituent pas un outrage à une communauté ou à une organisation, mais un outrage à l’encontre de l’humanité tout entière.

http://cml.vientos.info/node/7691 Traduit par Angel Caido

site Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte : http://cspcl.ouvaton.org