Commnuniqué de presse "Délocalisation mode d’emploi"

, par cnt09

Samedi 11 mars 2006

DELOCALISATION : MODE D’EMPLOI

Qu’elles frappent une grande entreprise ou une petite, qu’elles soient totales ou partielles, les délocalisations, avant qu’elles ne soient effectives, comportent toujours des points communs qui peuvent alerter les salariés.

Les objectifs sont de faire plus de profits grâce à des conditions de travail (salaires, horaires, sécurité sociale, fiscalité...) plus défavorables pour les salariés, dans le pays ou le patron veut transférer l’activité.

La création de la nouvelle entreprise, l’embauche du personnel de remplacement, l’utilisation de sous-traitants, doivent se faire dans le secret.

La période critique pour le patron est la période de transition, jusqu’à ce que la nouvelle entreprise soit opérationnelle. Plusieurs étapes sont nécessaires :

Si les salariés découvrent le projet :
 la répression :
 Si les salariés résistent et sont solidaires, menaces et sanctions disciplinaires peuvent pleuvoir.
 la dissimulation :
 S’il s’agit d’une délocalisation partielle qui ne concerne pas la totalité des emplois, quelques travaux bénins peuvent être effectués pour faire penser qu’aucun changement ne se profile.
 Le patron peut même accorder quelques améliorations des conditions de travail qui seront compensées plus tard dans le nouveau pays.
 Le patron peut ensuite tenter de licencier des salariés pour des fautes quelconques inventées pour la circonstance ou les pousser à la démission.
Ainsi il laisse entendre que les licenciements n’ont rien à voir avec une délocalisation.

A partir du moment où la nouvelle entreprise commence à être opérationnelle :
 Le patron transfère progressivement les commandes sur la nouvelle entreprise (en secret bien sur) et "assèche" ainsi l’entreprise existante jusqu’au point voulu puis licencie pour motifs économiques le personnel "choisi".
A cette période, on voit les conditions de travail se dégrader (matérielles et humaines), le patron étant rassuré par le début d’activité de la nouvelle entreprise.
 Les promesses :
 Il s’agit de promettre que la situation des salariés ne sera pas modifiée qu’elle sera même améliorée... ça ne coûte rien.

Au final plus d’argent pour le patron. Licenciement et chômage pour les salariés.
Et tout ça avec le sourire !

Tout salarié qui constaterait de tels symptômes dans son entreprise peut contacter la CNT qui fera une ordonnance. On peut toujours résister.

Ce communiqué de presse a été remis dans les bureaux de Foix de la Dépêche du Midi le 11 Mars.