CNT 09

Secteur Bâtiment

L’EXPLOITATION DANS LE BATIMENT

Dans tous les secteurs économiques à l’intérieur du système capitaliste, le fruit du travail des salariés est volé par le patronat. Aucun patron ne pourrait réaliser seul ce que la communauté de travail est capable de faire.

Ceci est une évidence mais il est bon de le rappeler dans cette période aberrante de glorification du patronat et du système capitaliste. ( les partis de gauche, eux-mêmes, comportent une forte proportion d’employeurs et participent à les défendre).

Le bâtiment génère une quantité d’argent très importante avec son cortège de magouilles. Les différents intervenants se partagent le gâteau sur le dos de ceux qui produisent.

Le fait que le patron soit propriétaire de l’outil de travail est une injustice et crée un déséquilibre.

– Il garde pour lui ce qui est bénéfique : le pouvoir de décision, un revenu au-dessus du travail fourni, de meilleures conditions de travail (quand il a un travail productif...).

– Il impose aux salariés tout ce qui est négatif : les tâches les plus pénibles, les chantiers dangereux (augmentation des blessés et des morts), les pressions morales, des moyens d’existence minables, la division entre les travailleurs, des cadences infernales pour des chantiers mal faits, les licenciements et délocalisations.

– Il privilégiera souvent un travail « vite fait, mal fait » pour augmenter ses revenus. Le patron étant l’unique interlocuteur du client, il pourra faire porter la responsabilité de ses négligences sur les salariés.

Tout ceci est la conséquence d’un système archaïque : le capitalisme et de ses moyens : la propriété de l’outil de travail, la hiérarchie...

Ceci n’est pas légitime et n’est pas inéluctable.

DEFENDRE LES SALARIES SUR LE TERRAIN

Les salariés ne peuvent compter que sur eux-mêmes, la prise de conscience de chacun est indispensable pour organiser la lutte collective seule possibilité de créer un rapport de force favorable.

Contre les pressions imposées par les patrons, la CNT oppose l’organisation collective des travailleurs, horizontalement (sans hiérarchie grâce aux assemblées générales), des délégués élus et révocables s’il y a lieu, et un facteur primordial la solidarité.

Les intérêts des salariés sont les mêmes pour tous, contrairement à ce que voudraient faire croire l’état et le patronat.

À chaque injustice contre un d’entre nous, doit correspondre une riposte collective : protestations, revendications, pressions, manifestations publiques, grèves.

Un coup contre l’un d’entre nous est un coup contre tous !

Le code du travail, les conventions collectives, sont des textes qui maintiennent le salarié dans une position de soumission et d’exploité. Cependant dans l’état actuel des choses, ils ne sont souvent même pas appliqués. Les salariés doivent se battre pour qu’ils soient respectés. Les salariés doivent se battre pour obtenir plus :

Par exemple, la CNT se bat pour l’égalité des salaires.

Aucune personne, parce qu’elle a un diplôme, ou pour toutes autres raisons ne doit avoir un salaire plus important qu’une autre. Un diplômé n’est pas propriétaire du savoir qu’il a pu obtenir. Ce savoir est le résultat d’une accumulation de connaissances collectives pendant des siècles, qui lui a été transmise. Les patrons se servent des différences de salaires pour diviser les salariés qui ont pourtant un intérêt commun.

Les inégalités de salaires signifient de plus qu’une personne vaut plus qu’une autre.

Pour la CNT, tous les êtres humains sont égaux.

Si, pour faire respecter des droits la CNT peut utiliser les recours légaux, elle privilégiera l’action directe, c’est-à-dire sans intermédiaires.

CONSTRUIRE LA CONTRE-SOCIETE Il est important de construire dès aujourd’hui, partout où c’est possible des institutions fonctionnant à l’image de ce que nous revendiquons : collectivement, égalitairement, solidairement.

Des Bourses du travail

La CNT tente de redonner aux bourses du travail le caractère de leurs origines révolutionnaires. Par l’auto-organisation des travailleurs pour la recherche et l’amélioration de leur travail, la formation, la santé, la culture, l’entraide sans l’intervention étatique qui rend dépendant.

Des Coopératives de production et de consommation

Des entreprises sans patron et sans hiérarchies salariale, c’est possible et ça existe.

Des terres ou des logements acquis ou réquisitionnés qui donnent des réponses immédiates et concrètes aux sans-terre et sans logements en France.

Le capitalisme c’est la fuite en avant vers le mur !

Toutes ces expériences de résistance sont un embryon prometteur. Développées et fédérées à plus grande échelle, elles donnent un sens aux différentes luttes en cours et à venir.

Pour nous contacter : • cnt09 cnt-f.org • http://cnt09.ouvaton.org • CNT09 - 11, Place G.Duthil - 09000 FOIX (nous y tenons des permanences tous les premiers vendredis du mois (sauf août) de 18h à 20h dans les locaux de l’équitable).

Syndicat Inter-professionnel des Travailleurs(ses) avec ou sans-emploi d’Ariège