Après le coup du coût du travail ils nous font le coup du coût du chômage : attention, c’est toujours la même arnaque !

Des syndicats de salariés et des organisations patronales négocient actuellement la nouvelle convention chômage. Au menu, régression à tous les étages et, au nom de l’équité (?), suppression des annexes IV (intérimaires), VIII (techniciens) et X (artistes du spectacle), tous scandaleux profiteurs et parfaits boucs émissaires. Mais aussi, réduction des durées d’indemnisation et augmentation des durées d’affiliation en lien avec les fluctuations du niveau du chômage. Objectif ? "Baisser les coûts, combler les déficits, libérer le travail..." et autres balivernes dont le vrai nom est : baisse massive et continue des salaires.

Quand ils baissent, rognent, suppriment... "les charges qui pèsent sur le travail", c’est nos poches qu’ils vident en baissant nos salaires !

En effet, réduire les cotisations sociales (les patrons appellent ça "les charges"), ce n’est pas détaxer le travail, c’est nous appauvrir en tant que salariés. Car ces cotisations sont bien une part importante (40 % du brut) de notre salaire. Elles en sont la partie indirecte, ou socialisée, directement transformée en prestations sociales et versée dans les différentes caisses de solidarité (retraite, chômage, maladie). Quand ils baissent le niveau des cotisations ils baissent donc nos salaires, mais ils créent en plus les fameux "déficits" qu’ils "combleront" ensuite en saquant chômeurs et précaires.

Maintenir des "acquis sociaux" c’est bien, lutter pour de nouveaux droits c’est mieux !

À l’ère du moins-disant social, les seules revendications raisonnables, sérieuses, seraient celles qu’accepteraient d’entendre ceux qui veulent nous détruire ; doit-on leur faire ce plaisir ?

En matière d’assurance chômage la CNT revendique :

  • Tous les travailleurs, qu’ils aient des emplois stables, précaires, flexibles et ou discontinus, qui sont embauchés un jour ou deux, une semaine un mois ou trois ou plus, puis jetés à la rue au motif qu’il n’y a plus de travail, quelque soit leur secteur d’activité dans le privé ou le public, ont droit à une allocation chômage d’un montant au moins égal à leur précédent meilleur salaire, jamais inférieur au SMIC, et ce, jusqu’à la signature de leur prochain contrat de travail.
  • Le financement de cette entreprise de solidarité interprofessionnelle est assuré par la retenue de cotisations sociales sur l’ensemble des salaires et dont le montant de la "part patronale" fluctue en fonction du nombre de chômeurs : plus celui-ci est important plus élevées sont les cotisations.
  • L’organisme de perception et de répartition des cotisations sociales est géré par les salariés.

Jusqu’à quand les laisserons-nous vider nos poches ?