Après deux années plus que difficiles au niveau des conditions de travail dans nos écoles, les directives qui redescendent de nos hiérarchies sont la continuité de la politique des évaluations des élèves.

Inutiles et stressantes, ces évaluations servent à valider la politique de Blanquer qui interprète les résultats comme bon lui semble. Cette mainmise sur l’enseignement s’accompagne de plus en plus d’attaques à peine déguisées de notre liberté pédagogique (quasi imposition de manuels et de méthodes…). C’est aussi une politique du chiffre pour les enseignantes et les enseignants à qui on demande « des résultats » suite aux classes dédoublées.

Dans l’article 1 de la loi Blanquer, il y a une définition du métier visant à imposer à tous et à toutes un devoir de réserve. Blanquer sort un livre qu’il présente ainsi : Je fais et ferai tout pour que cette épidémie ait eu au moins ce mérite : nous obliger à retrouver le sens de l’École. Il y a encore dix-huit mois, avant que le virus ne barre le chemin des salles de classe aux enfants, l’effet de l’habitude avait comme dilué ce sens. Quelle vision horrible de nos pratiques. C’est inadmissible.

Cette politique de mépris doit cesser et Blanquer doit partir.

Depuis des années, nous réclamons pour l’école plus de profs et de remplaçants pour avoir des classes moins chargées. Nous voulons des véritables RASED, une reconnaissance du métier d’AESH, l’ouverture de structures type IME avec des personnels en nombre conséquent, plus de classes pour avoir moins d’élèves et pouvoir mieux nous impliquer.

Pour cela, il faut une véritable politique tournée vers l’École et les Services publics. Tout l’opposé de la politique libérale de Blanquer qui se targue de faire des économies sur le budget (plusieurs fois 200 millions d’euros). Dans le même temps, l’inflation augmente et et on s’les gèle avec un point d’indice qui ne bouge plus depuis plus de dix ans.

Blumquer, 2022
(Blumquer, 2022 ) Dernière danse du roi et de son fou

Macron s’y met aussi. Depuis Marseille, toutes ses réformes capitalistes reviennent. Il n’abandonne pas son projet de réforme des retraites pour nous faire travailler plus longtemps.

Pour l’école, le président de la République a annoncé un statut dérogatoire spécial pour 50 écoles marseillaises dès la rentrée 2022. Dans ces écoles, les directeurs et directrices choisiront les enseignants et les enseignantes, et disposeront d’une large autonomie pour adapter les horaires, les rythmes scolaires avec la participation « d’acteurs extrascolaires ». L’école libérale : faire porter sur le personne les échecs sociaux de la politique d’austérité des différents gouvernements depuis plus de 30 ans.

Au lieu de donner plus de moyens pour l’école, on donne plus de moyens… pour faire pression sur les équipes. Les directeurs et directrices doivent rester des collègues et non pas des DRH, ce qui dégraderait nos conditions de travail dans les écoles.

Pour dire non à ce cauchemar !

Pour nos salaires, pour un recrutement massif, pour une autre école !

Toutes et tous en grève jeudi 23 septembre !

Avec les autres secteurs le 5 octobre et le 19 octobre avec les AESH !


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