Au niveau national :

- La première chambre civile de la Cour de Cassation, par l’arrêté du 6 février 2008 (affirmant que tous fœtus peut être déclaré à l’état civil quel que soit son niveau de développement) ouvre de nouveau la question du statut juridique de l’embryon ; un glissement s’opère vers la reconnaissance du statut juridique de « personne » à l’embryon. Ce glissement introduit une remise en question du droit à l’avortement.
- Non application de la loi autorisant l’Interruption Volontaire de Grossesse dans certains hôpitaux : notamment, certains refusent de pratiquer des avortements au-delà de dix semaines de grossesse alors que la loi permet les IVG jusqu’à douze semaines de grossesse, etc.

À Grenoble :

- Le centre d’IVG va être transféré dans un hôpital appelé « Couple Enfant » où seront mêlées gynécologie obstétrique, maternité et pédiatrie (cela fait partie d’une réforme nationale des hôpitaux). Il n’y aura plus de personnel spécifiquement affecté à la pratique de l’avortement, le personnel sera moins nombreux et polyvalent, il sera moins formé à l’IVG, ce qui pose question quant au suivi respectueux des femmes, d’autant plus que socialement, encore actuellement, une forte culpabilité pèse sur les femmes qui souhaitent interrompre leur grossesse.

Assez de cette culpabilité judéo-chrétienne !Liberté d’avorter ! Liberté de choix !

- Avec cet intitulé, « hôpital Couple Enfant », la parentalité ne se pense que dans le cadre d’un couple : c’est le retour – mais qui en aurait douté ? – du « Travail Famille Patrie ».
- Dernièrement, « SOS tout petit », ainsi que d’autres groupuscules d’extrème-droite anti-avortement et anti-choix s’en sont pris au Planning Familial au travers de graffitis, d’un rassemblement avec banderole et tracts devant ses locaux. Des collages dans l’agglomération et des regroupements des anti-choix devant le centre d’IVG de l’hôpital de La Tronche s’étaient déjà auparavant multipliés.

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