17 février 2013

D’égal à égales

Le 7 mars 2013, veille de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, l’union locale CNT de Chelles & Marne-la-Vallée (77) organise la projection « D’égal à égales », un film documentaire de 52 minutes réalisé en 2011 par Corinne Mélis et Christophe Cordier. Voir l’extrait vidéo ci-dessous et pour le film entier rendez-vous à 21h au cinéma Etoile Cosmos, 22 avenue de la Résistance à Chelles (tarif : 3,5 euros).

Cette projection sera l’occasion d’engager la discussion autour d’un forum féministe. Pour alimenter l’échange à l’issue de la séance, l’union locale CNT de Chelles & Marne-la-Vallée a fait le choix d’ouvrir un espace de réflexion en partenariat avec les associations MRAP, RESF et Ras l’Front. Si vous souhaitez témoigner de sujets aussi variés que le patriarcat, le racisme, les discriminations, les inégalités de salaires, la précarité, si vous partagez nos combats en faveur de l’égalité sociale, cette soiré est faite pour vous !

Quelques liens pour en savoir plus sur la lutte des femmes :

> Le 8 mars d’hier à aujourd’hui
> Femmes et précarité, une fatalité ?
> Le bulletin spécial « droits des femmes » publié par l’UL CNT de Chelles & MLV

Extrait du film :

Durée : 00:01:37

Clic droit ici pour télécharger cet extrait

Présentation du film :

Corinne Mélis et Christophe Cordier dressent dans leur film « D’égal à égales » le portrait de quatre femmes, migrantes ou filles d’immigrants, et syndicalistes. Ces pionnières ont choisi de s’engager alors qu’elles travaillent dans des secteurs réputés difficile pour le syndicalisme. Leurs parcours, entre action collective et émancipation individuelle, posent de façon concrète la question de l’articulation des luttes face à l’exploitation, le racisme et le sexisme. Anissa, Dorothée, Keira et Nora ont décidé de prendre la parole contre les inégalités. Elles sont issues de l’immigration et, à ce titre, elles subissent une triple discrimination : sexiste, raciste et sociale. D’égal à égales de Corinne Mélis et Christophe Cordier raconte leur prise de conscience, leurs luttes pour les droits des femmes, pour la reconnaissance et pour la dignité. Le film suit leurs itinéraires personnels d’où il ressort une réflexion sur l’émancipation individuelle et collective, car les deux réalisateur-es ont choisi de croiser les expériences d’Anissa, Dorothée, Keira et Nora avec les paroles des ouvrières de LIP, dans les années 1970. Elles ont choisi de s’engager face à la dureté des conditions de travail et à la précarité des salarié(e)s dans les secteurs du nettoyage, du commerce, des services aux particuliers, d’industries à l’agonie, où l’on retrouve nombre de femmes issues de l’immigration. En provenance d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest, elles s’inscrivent dans une histoire migratoire post-coloniale qui imprègne leur cheminement individuel. Travailleuses et syndicalistes, elles bousculent les stéréotypes sur les « femmes immigrées ». Traversant et retraversant ces multiples frontières, elles incitent leurs interlocuteurs/trices à modifier leur regard sur les femmes, sur les immigré(e)s, sur les ouvrièr(e)s et les précaires. Par–delà les conflits du travail, elles nous racontent une démarche d’émancipation individuelle et collective dans une société où sexisme et racisme restent d’actualité, tandis que s’accentue la précarisation du salariat. Dans l’espoir d’être traitées, enfin, « d’égal à égales ».

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