12 mars 2013

Le temps des aides à domicile

« Le temps des aides à domicile » est un film documentaire de Guillaume Terver co-produit en 2012 par «France 3 » et « Crescendo Films ».

Synopsis : Elles sont environ 600 000 à se rendre quotidiennement chez les millions de personnes que l’âge, le handicap, la maladie limitent dans l’accomplissement des actes de la vie quotidienne. Faire les courses, le ménage, veiller à l’hygiène des aliments dans le réfrigérateur, donner les médicaments, aider à la toilettes les aides à domicile sont de précieuses personnes pour celles qui ont du mal à agir seul dans leur quotidien. Au-delà de ce soutien essentiel, elles sont très souvent celles qui brisent les longues heures de solitude de ces personnes. Les tâches des aides à domicile débordent en effet largement de la simple assistance technique. C’est ce qu’a observé le documentariste en suivant la vie de celles qui se mettent au service de personnes vulnérables et en traquant les liens que les unes tissent avec les autres.

Extrait :

Durée : 00:01:30

Téléchargement : clic droit ici

Projection-débat le 23 mars 2013 à Cluny (71) :

Le syndicat CNT interco de Saône-et-Loire organise le 23 mars 2013 à 15h à Cluny (salle 3 des Griottons, à coté du camping) une projection du documentaire « Le temps des aides à domicile ». Cette projection sera suivie d’un débat animé par des salariées de l’aide à domicile. Contrats à temps partiel (imposé pour la plupart), salaires bloqués au SMIC pendant 13 ans, utilisation des véhicules personnels sans prise en compte réelle des frais de déplacements, non-respect des qualifications, réduction des congés d’ancienneté… ça ne peut plus durer ! Pour tout contact : admr71@cnt-f.org  et  interco71@cnt-f.org

Revendications des salariées de l’aide à domicile
(collectif des employés de l’aide à domicile / syndicats CGT et CNT 71 ) :

Les revendications ci-dessous ne sont pas prises en compte par les employeurs et les permanents des syndicats CFDT et UNSA, signataires de la convention collective supprimant nos maigres acquis. Les permanents de ces syndicats ne représentent pas les salariées car, ni dans la branche de l’aide à domicile ni à l’ADMR, aucune élection syndicale nationale n’a jamais eu lieu.

Dénonciation de l’accord du 30 mars 2006 relatifs aux temps modulés annualisés dans la branche de l’aide à domicile signé par l’ADMR et les syndicats CFDT, UNSA ET CGC qui, sous couvert de pérenniser l’emploi, permet aux employeurs de recourir aux heures supplémentaires et aux heures complémentaires sans les payer.

Nous réclamons la prise en charge à 100% des trajets et déplacements kilométriques et leur revalorisation indexée sur la hausse des carburants avec un minimum de 0,40 euro pour accomplir notre travail avec notre véhicule personnel auprès des personnes aidées. Nous réclamons la mise à disposition de véhicules ADMR pour nos déplacements de travail et dans l’immédiat de véhicules de remplacement en cas de pannes, d’accidents, etc. Nous réclamons une augmentation substantielle du salaire de base avec le point d’indice égal à 6,150. Les salaires de base des catégories A et B sont sur plusieurs années inférieurs au SMIC. Ils sont, pour rester dans la légalité, mis à niveau du salaire minimum par une indemnité différentielle, ce qui ne crée pas d’augmentation même avec plusieurs années d’ancienneté (12 ans en A, 6 ans en B). Nous demandons le respect des catégories A.B.C. du personnel d’intervention sauf obligation dues au service, mais nous demandons alors un complément de salaire. Les tâches et les coefficients de salaires des catégories A, B, C sont bien définies par la convention collective. Si un(e) salariée de catégorie A demande, dans le cadre d’une démarche de valorisation des acquis ou d’une « valorisation personnelle », à effectuer des tâches de catégorie C, elle doit savoir que la différence entre les salaires de base A et C représente 200 euros mensuel et en fin de carrière 300 euros. La « valorisation personnelle » est donc bien une valorisation des gains pour l’employeur qui recourt régulièrement à ses services.

Dans chacune de nos associations locales, nous devons aussi faire respecter nos droits. Pour cela, il faut s’appuyer sur les délégués du personnel et sur les délégués syndicaux. S’ils existent, ils sont porteurs des demandes du personnel auprès des employeurs qui doivent les prendre en compte et s’ils ne peuvent les satisfaire les faire remonter à la Fédération Départementale ADMR ou autre Aide à Domicile. S’il n’y a pas de DP et de DS, dans l’attente des élections, les salariées regroupées peuvent faire entendre leurs demandes. Mais, sans l’aide d’un syndicat pour les soutenir, aucune revendication n’aboutira, Pour peser sur les prises de décision des employeurs ADMR ou Aide à Domicile qui, eux, sont organisés en Fédération départementale et en Union nationale, il est nécessaire que vous fassiez le choix de vous syndiquer.

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