Archive pour la catégorie ‘sur le cinéma’

« Vidéos en liberté » : quelle connerie la guerre !

jeudi 2 octobre 2014

Le syndicat CNT 71 sera présent lors des projections et conférences sur les fusillés de la guerre 14/18 organisées par « Vidéos en liberté » et la librairie « Les chats noirs » les 11 et 12 octobre 2014 à Cuisery (Saône-et-Loire).

Au programme des ces deux journées :

Samedi 11 octobre
– 14h : projection du film « Les fragments d’Antonin » (2006) de Gabriel Le Bomin
– 17h : conférence avec René Burger de l’Union pacifiste
– 19h : repas
– 20h30 : projection du film « Les hommes contre » (1970) de Francesco Rosi

Dimanche 12 octobre
– 14h : conférence avec Julien Chuzeville pour son livre « Militants contre la guerre 14-18 »
– 17h : projection du film « Le pantalon » (1997) d’Yves Boisset

Entrée libre et repas à prix libre
Lieu : Maison du temps libre – 71290 Cuisery
Renseignements : Librairie « Les Chats noirs » (03 85 40 05 65)

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Atelier-débat « Filmer le travail aujourd’hui »

mercredi 1 octobre 2014

photo-du-film-c-est-quoi-ce-travailVendredi 19 décembre 2014 à 19h, à l’invitation de l’association Travail et Culture (TEC), Sébastien Jousse et Luc Joulé viendront parler de leur prochain film « C’est quoi ce travail ? » dont la sortie est prévue en 2015 (pour en savoir plus sur ce film, lire ci-dessous). Dans le cadre d’un atelier « Filmer le travail aujourd’hui » (un atelier où réalisateurs et spectateurs mettent en débat les images du travail d’aujourd’hui), Sébastien Jousse et Luc Joulé donneront à comprendre leur démarche de réalisation et proposeront une réflexion autour du rapport au travail en s’appuyant sur des rushes du film et extraits d’autres films déjà réalisés (comme par exemple Cheminots). Cette soirée aura lieu au cinéma du Fresnoy, 22 rue du Fresnoy à Tourcoing.

Présentation du film « C’est quoi ce travail ? » : Le compositeur Nicolas Frize s’installe dans une unité de production du groupe PSA, à la fois lieu et matière de sa prochaine création musicale. Deux « travails » se rencontrent. C’est quoi ce travail ? Celui de la production industrielle. Organisé, prescrit et standardisé. Où tout est anticipé et organisé pour frapper 800.000 pièces par jour. Et celui de l’artiste, dont la création s’invente chemin faisant. Un travail qui fait confiance à l’intuition. Une production unique, éphémère et non-reproductible. Pourtant si éloignés au premier regard, les deux « travails » se rencontrent et s’écoutent. De leurs échanges et de leur travail en commun, jusqu’au concert public, ils donnent à entendre et à voir cette mécanique invisible du travail. Cet engagement, ce mouvement si intime et si essentiel, la même nécessité d’être sujet dans son travail. Site officiel du film : www.shellac-altern.org/films/160
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Bobines rebelles 2014 : 2e festival du documentaire d’auteur, social et politique dans le Pas-de-Calais

dimanche 23 mars 2014

affiche-festival-Bobines-rebelles-2014-LievinAprès une 1ère édition en 2013, le LAG (lieu autogéré) de Liévin organise de nouveau le festival « Bobines Rebelles« . Le 2e édition se déroulera durant le week-end du 11 au 14 avril 2014.

En programmant une série de films documentaires, le LAG veut proposer un moment fort permettant de créer une véritable dynamique de réflexion.

  • Documentaire : en revendiquant un point de vue clairement affirmé, le documentaire permet de faire apparaître une réalité qui, d’habitude, nous est cachée. Il favorise une démarche critique et l’émergence d’une conscience politique plus engagée.
  • D’auteur : le documentaire d’auteur est un prisme particulier permettant de nourrir une réflexion collective. Ce cinéma laisse une large place au spectateur dans l’élaboration d’une pensée (à l’inverse d’un reportage télévisuel, où le cerveau du spectateur est pris dans l’étau des évidences et autres lieux communs).
  • Social et politique : à l’heure où les tenants du pouvoir nous imposent une pensée unique associée à une fausse bipolarisation politique, nous voulons partager nos interrogations, confronter nos dissidences. Indépendance politique et autonomie de pensée sont, aujourd’hui, une exigence sociale

« Le documentaire social se distingue du documentaire tout court et des actualités de la semaine par le point de vue que défend nettement son auteur. Ce documentaire social exige que l’on prenne position car il met les points sur les i.
S’il n’engage pas un artiste, il engage au moins un homme. Ceci vaut bien cela. […]
Ce documentaire social devra nous dessiller les yeux. » Jean Vigo (1905-1934)

Programmation :

Vendredi 11 avril 2014 :
ouverture du festival à 19h30 avec « Vers Madrid – The Burning Bright ! » de Sylvain George

Samedi 12 avril 2014 :
– à 11h00 :  « Pour des figues de Barbarie » de Hind Dadssi
– à 14h30 : « ¡ GARI ! » de Nicolas Réglat
– à 17h00 : « Demain » de Carmit Harash

Dimanche 13 avril 2014 :
– à 11h30 : « Le bloc » de Sophie Drumain
– à 14h30 : « Sur les toits–Hiver 1972: mutineries dans les prisons françaises » de Nicolas Drolc

« Bobines rebelles » est un festival auto-organisé dans diverses régions de France : à Saint-Denis (93), à Merlieux (Aisne) et dans la Creuse. Conformément à l’esprit de « Bobines rebelles« , chaque projection est suivie d’un échange avec la réalisatrice / le réalisateur. Chaque séance est proposée à prix libre.

En savoir plus sur les films : www.lelag.fr/site/cinema/bobines-rebelles/bobines-rebelles-2014

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Mouton 2.0, histoire d’une résistance paysanne

dimanche 1 septembre 2013

Pour celles et ceux qui n’auraient pas encore pu voir le documentaire Mouton 2.0, la puce à l’oreille lors d’une projection publique, il est désormais téléchargeable en ligne (cf. lien ci-dessous).

mouton-elec

Une nouvelle menace d’obligation plane sur les éleveurs d’ovins de l’Hexagone : le puçage de l’ensemble de leurs troupeaux. Au nom de quoi ? De l’efficacité, de la « traçabilité », de la «sécurité alimentaire », et autres arguments massues de la sorte. Alors ça en fait rire (jaune) plus d’un. Parce que ces histoires de « sécurité » et de « traçabilité », après les épisodes de la vache folle et des steaks de bœuf au cheval, ça laisse quand même un peu songeur…

Deux visions du métier…

Les éleveurs traditionnels, c’est-à-dire ceux qui exercent « à l’ancienne », soit qui sont présents au milieu de leurs troupeaux, qui connaissent leurs bêtes individuellement, qui passent du temps avec elles, qui les emmènent paître dans les estives à la belle saison, quand l’herbe est bien grasse et abondante (entretenant par ailleurs ainsi la montagne qui n’aurait pas vraiment la même tête sans leur présence laborieuse), savent qu’ils élèvent correctement leurs animaux, ce qu’ils mangent, s’ils sont malades et comment ils sont soignés. En vendant directement la viande issue de leurs bercails à des consommateurs locaux, on ne voit pas bien l’intérêt de «tracer », qui plus est électroniquement, des moutons dont on connaît l’origine et dont la façon dont le berger ou la bergère (et non les « producteurs de viande ») est également connue (et plébiscitée). Mais cela est différent pour les éleveurs industriels, qui ont fait le choix de la production de masse et dont les animaux ne sont que des gigots sur pattes, nourris «scientifiquement » par des granulés pesés au gramme près et qui ne voient pas (ou si peu) la lumière du jour sans parler des verts pâturages dont se repaissaient leurs ancêtres….

pour deux visions du monde

Ce procédé, finalement fort récent dans l’histoire de l’humanité et de l’élevage, ne peut fonctionner qu’en faisant appel à des formules basées sur le recours à la technologie, aux sciences, à la rationalité, et faisant des animaux de simples machines à produire (du lait, de la viande, des œufs…). Et pour que ces élevages soient le plus rentables (financièrement) possible, il n’y a d’autres solutions que d’avoir des cheptels très nombreux et de les installer dans des bâtiments de type concentrationnaires qui les dénaturent et entraînent une multitude de problèmes sanitaires réglés à coups d’antibiotiques et autres hormones insoupçonnées, le tout mis au point dans des laboratoires dont le seul but est bien sûr le progrès et le bien-être de tous. Dans des images d’archives qui jalonnent le documentaire, on voit un journaliste s’inquiéter de cette nécessité totalitaire et pose la question à l’un de ses défenseurs de savoir si un tel processus ne pourrait pas à terme être aussi imposé aux sociétés humaines et non seulement animales. Il donne même un exemple au cas où son cheminement n’aurait pas été assez clair : si Hitler était resté plus longtemps au pouvoir, n’aurait-il pas réussi, grâce aux procédés pratiqués dans ce type d’élevage, à mener à bien sa sinistre entreprise ? Et le grand défenseur du progrès de l’admettre… tout en l’écartant sous de fallacieuses et fort peu convaincantes explications alambiquées. Mais la morale de l’histoire s’impose néanmoins : ce qui est imposé aux animaux sera finalement imposé aux humains, la domination restant le but ultime au service de l’industrie et du pouvoir.

Mari Otxandi, CNT Culture Aquitaine
( article paru dans Le Combat Syndicaliste de septembre 2013 – version pdf ici )

Mouton 2.0, la puce à l’oreille
Un film d’Antoine Costa et Florian Pourchi, 2012, 77 minutes
À commander (en soutien) ou à télécharger sur le site :
http://synaps-audiovisuel.fr/mouton/

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Quand la philosophie fait son cinéma

mardi 9 avril 2013

Extrait du site « Le café pédagogique » :

cinema-et-philosophieSous l’initiative d’un professeur de philosophie de l’académie de Lille, le festival  international du court métrage philosophique scolaire est en train de naître. A Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais), du 9 au 11 avril 2013, ce fut un moment riche philosophiquement, instructif pédagogiquement et surtout passionnant cinématographiquement. Une cinquantaine de films ont été présentés.

L’idée du festival est de faire mettre la main à la pâte aux lycéens français. Il y a d’abord un pari pédagogique : est-ce que le fait de devoir construire un objet cinématographique ne pourrait pas permettre aux élèves de s’approprier différemment (voire mieux) les concepts philosophiques ? On peut aussi y percevoir une hypothèse épistémologique : si apprendre, c’est construire un savoir, le fait d’être mis au travail dans le cadre d’un projet de création artistique serait plus fidèle à ce que signifie penser que d’écouter le cours magistral d’un enseignant. Enfin, c’est une expérience artistique pleine et entière : comment rendre sensible un problème philosophique ? C’est un défi  passionnant : par sa seule forme, il oblige et l’enseignant et les élèves à s’interroger sur cette transposition, ses conditions de possibilités, ses limites, etc. […]

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