Rappel de la situation :

Le 9 avril 2015, la direction de l’ESA a annoncé le licenciement économique de neuf salarié-e-s de l’équipe administrative, tous-te-s militant-e-s syndicaux CNT et CGT. Ils ont tous-te-s été convoqué-e-s le 21 avril 2015 pour leur entretien préalable aux licenciements. Les militant-e-s de la CNT de la région parisienne étaient alors venu-e-s en nombre devant l’ESA afin de soutenir leurs camarades durant cette épreuve. Déjà l’année dernière, trois salariés syndiqués avaient fait l’objet de tentatives de licenciement bloquées par l’inspection du travail, dont deux représentants de section syndicale. Cette mesure collective de licenciement pour motif économique fait en réalité suite :

  • à l’obstruction systématique à l’organisation des élections pour le Comité d’Entreprise, malgré le décompte suffisant des effectifs du personnel effectué par l’inspection du travail.
  • Au refus de la direction d’organiser les élections pour le renouvellement des Délégués du Personnel, et à leur décision de proroger le mandat des délégués du personnel CFDT, qui ont approuvé le projet de licenciement des autres candidats.

En raccompagnant les salarié-e-s militant-e-s en cours de licenciement à la porte, la direction de l’ESA a privé tou-te-s les étudiant-e-s du fonctionnement normal des services para-pédagogiques. C’est donc l’atelier maquette, la bibliothèque, la reprographie, les échanges internationaux, les expositions, l’informatique, la maintenance-sécurité, et la communication qui ont respectivement soit disparu, soit se sont vus réduits au strict minimum contrairement à ce que devrait proposer une école d’architecture digne de ce nom. De plus, c’est un grand nombre d’enseignements qui a été volontairement supprimé, par l’éviction des enseignant-e-s qui ont soutenu les licencié-e-s durant le mouvement de protestation du printemps.

Actualités de la lutte :

Parmi les 9 salarié-e-s concerné-e-s par les procédures de licenciement, 2 d’entre eux exerçaient un mandat syndical en tant que Représentant de leur section tandis que 4 autres s’étaient porté-e-s candidat-e-s aux prochaines élections professionnelles. A ce titre, ces six salarié-e-s auraient du faire l’objet d’une demande de licenciement ; la direction a pourtant omis délibérément l’un deux, candidat au Comité d’Entreprise, qui a été licencié sans que l’inspection ne soit saisie. Après une enquête contradictoire, l’inspecteur du travail en charge du dossier, a finalement décidé de refuser le licenciement des 5 salarié-e-s pour lesquel-le-s son avis était requis. Selon lui, ces licenciements viendraient sanctionner leurs activités syndicales, et n’ont pas de fondement économique. Cependant, malgré cette décision officielle de l’inspection du travail, la direction de l’ESA a immédiatement signifié aux salarié-e-s leur dispense d’activité durant toute la procédure du recours hiérarchique qu’elle dit avoir initié, prouvant une fois de plus qu’elle n’a que faire du respect du aux salarié-e-s, à l’inspection du travail, et aux étudiant-e-s qui financent ces coûteuses opérations.

De plus, ignorant la décision de l’inspection du travail, la direction de l’ESA a organisé, le 28 septembre, les élections au renouvellement des représentant-e-s à l’Assemblée Générale de l’ESA, sans en informer au préalable les salarié-e-s en dispense, qui avaient le droit de présenter leur candidature et de participer au vote. La direction est allée jusqu’à faire appel à la police pour évincer ces salarié-e-s… La lutte continue : Cette première victoire n’est bien entendu pas complète car elle est provisoire et que nos camarades, collègues, administratifs et enseignant-e-s licencié-e-s, démissionnaires ou non renouvelé-e-s, ont été écarté-e-s. Pour nous, il est pourtant évident que l’absence de motif économique les concerne tou-te-s, protégé-e-s ou non. Nous continuerons à faire respecter les droits fondamentaux de tou-te-s les salarié-e-s et étudiant-e-s de l’ESA afin de reconstruire une Ecole Spéciale d’Architecture fonctionnant dans des conditions correctes de travail pour tou-te-s, et dans le respect des libertés syndicales ! Nous continuerons également à soutenir nos collègues et camarades licencié-e-s parce que militant-e-s et qui ont perdu leur travail.

La CNT-ESA exige :

  • La démission du directeur, du président et de tous les membres du conseil d’administration
  • La réintégration de TOU-TE-S les salarié-e-s licencié-e-s et des enseignant-e-s non renouvelé-e-s
  • La tenue dans les plus brefs délais des élections professionnelles au Comité d’Entreprise et pour le renouvellement des Délégués du Personnel, pour lesquelles nous salarié-e-s syndiqué-e-s de la CNT, étions et sommes toujours candidat-e-s.
  • L’annulation des élections au renouvellement des représentant-e-s à l’AG de l’ESA du 28 septembre 2015.

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont soutenu durant cette période, camarades du syndicat, étudiant-e-s et diplômé-e-s de l’ESA, collègues du corps administratif et enseignant-e-s.

ON NE LACHERA RIEN !

Mail section ESA : cnt.esa gmail.com